Lettre ouverte aux Académicien(ne)s encore alertes

1- aux Académicien(ne)s encore alertes

Dun le Palestel, le 20.03.2021

Chers Immortels, faites donc usage de votre épée, nom d’un Petibonum, défendez notre patrimoine !

Ras le bol de l’hégémonie langagière de « ze big dimôcracy ». Inspirez-vous des Résistants québécois face à l’intrusion de la langue des Yankees dans leur idiome ! Vite, car il y a pas mal de pain sur la planche ; la quantité de mots ou expressions anglo-étasuniens assaillant le français de toutes parts est déjà pléthorique, stop ! Notre langue est chargée, y a-t-il un académicien sur le navire ?

Boutons le franglais hors de l’Hexagone, il colle à Marianne des boutons… Et ce n’est pas Toubon-Toubon du tout !

L’aimez-vous donc encore, notre Marianne ? Alors, à l’instar de nos cousins de la Belle Province, LE QUEBEC LIBRE, faites vite preuve d’imagination : le mot magasinage pour shopping n’est-il pas exquis ? Ou bien courriel pour email ?

A mon tour, maintenant, pour fake-news, je propose des infox(ications), pour coming out, je propose pandorisation, pour sponsor, je propose mécène (mince, ça existe déjà…), pour smartphone, je propose fute-futephone… Vous voyez qu’on peut y arriver !

D’ailleurs, c’est faire preuve de lâcheté ou de démagogie, que d’intégrer sans cesse les vocables à la mode dans le Dictionnaire ! C’est notre Patrimoine, qu’il faut chouchouter, pas une jeunesse qui n’en a cure.

Pour ce faire, avec l’aval de Matignon, la Coupole doit se muer en forge et prendre de vitesse journalistes et publicitaires, non plus seulement en suggérant, mais en imposant et en interdisant. Il y va de notre outil de communication à tous, mais également de notre prestige dans le monde.

Allez, chers Immortels, brandissez dard-dard 🙂 votre épée et allez prendre langue avec les linguistes prêts à se battre !

Mais j’y pense, Barbara Cassin en est, alors qu’elle vous serve d’étendard, et dare-dare… Notre navire menace de sombrer. Une fois la bataille gagnée, nous pourrons clamer haut et fort « le français outragé, le français brisé, le français martyrisé ! mais le français libéré ! »

Ch. Treuil de Montessieu