Le chaste Fol
ou
Lumières, filles d’empathie
Ernest Poli
EAN : 978-2-9581926-3-1
205 pages – 20 € – Collection : Legenda
Synopsis :
Pierre Quévaux, jeune orphelin élevé par ses grands-parents, fait la connaissance d’un étrange handicapé sur les rives du lac Percié, non loin de la forêt de Brocéliande ; d’écervelé qu’il était, mais à l’âme pure, il va se retrouver investi d’une mission, celle de sauver son tout nouvel ami d’une maladie incurable.La guérison inespérée aura-t-elle lieu, et Pierre retrouvera-t-il dans ce quidam, devenu son mentor, ce père qu’il n’a plus ?
L’auteur, prenant modèle sur les plus grands opéras, joue les illusionnistes en faisant apparaître et disparaître Viviane à trois reprises, cette fée moderne à fonction de catalyseur, le tout sur fond de mythe pascal et de musiques entêtantes.
Ernest Poli, épris de musique lyrique, a découvert chrétien de Troyes à Bayreuth, et l’idée du « nice » Perceval qui devient un roseau pensant à partir du moment où la compassion du Christ le saisit, l’a profondément marqué; il a alors pris son bâton de pèlerin et s’est rendu sur la tombe de Merlin, puis sur le volcan de Santorin, pour conjuguer une parabole troublante, cette idée que tout, dans le cosmos, rentre dans l’ordre lorsque la lance sacrée a enfin rejoint le Graal.
Le chaste fol n´est autre que Der reine Tor (Richard Wagner)
C’est à Ernest Poli que l’on doit la traduction, en 1987, du leitmotiv de Parsifal « der reine Tor » qu’il rend par « le chaste fol » ; ce sont d’ailleurs les titres des deux versions de son roman.
Depuis l’apparition de ce dernier dans les librairies de Bayreuth, l’expression fait florès dans les milieux wagnériens francophones, et elle s’est imposée comme l’unique équivalent viable de l’original allemand. Elle a même inspiré les Italiens, qui en ont fait « il casto folle »… Or notre maison a l’insigne plaisir d’abriter les deux versions de ce livre, qu’on pourrait qualifier de ballade philosophico musicale.
Extrait
« Tout se mit à trembler, tandis que de sourds vrombissements souterrains faisaient se nouer la gorge. Il courut à la fenêtre : il n’y avait plus de lune, mais un ciel rougeoyant et, en contre-jour, une monstrueuse colonne de fumée bistre partait de la caldeira et rejoignait le ciel où elle s’épanouissait en un titanesque champignon. Partout autour de cet étron, inversé et malfaisant, l’illusion de ce sang qui giclait était parfaite : la vengeance des innocents immolés dans le monde entier était arrivée, les hommes allaient enfin payer pour leur sadisme… Pierre-Isaac se mit à vociférer que lui, il était innocent et qu’il n’avait rien à se reprocher : qu’on veuille l’épargner et il serait prêt à se convertir ! »
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