Lettre ouverte à Ursula von der Leyen, Présidente de la CE
Le 20 février 2021
Madame la Présidente,
Hélas, assise sur les ruines de Missolonghi, notre mère à tous, la Grèce, drapée dans sa « pourpre en lambeaux », n’a même plus la force d’articuler à notre adresse :
Βοήθεια, σώστε μας! Hilfe, rettet uns! Help! S.O.S.! Au secours, sauvez-nous !
Winckelmann, Lord Byron, Chateaubriand, Vigny, Delacroix, Roger Peyrefitte
et tant d’autres se retournent dans leur tombe, et nous sommes tous là à parler de finances…
Certes, il y a le nerf de la guerre, mais au nom de l’héritage considérable que nous a laissé cette grande dame, du lexique à la démocratie en passant par la mythologie et la philosophie, invoquons le maître de l’Olympe : qu’il nous inspire, à nous ses enfants, non point des lamentations, mais des idées et de la force pour la revigorer.
De concert, nous les Européens, faisons donc vite renaître Hellas de ses cendres. Au fait, les Australiens, les Américains et tous les pays du Commonwealth pourraient bien nous prêter main forte : nombre d’entre eux ne sont-ils pas des démocraties ? Et l’anglais ne doit-il pas beaucoup à la langue grecque ?
Vous, Madame, qui honorez l’Europe par votre cosmopolitisme, vous avez certainement des accointances parmi les couturiers qui, eux, sauront comment refaire sa somptueuse pourpre à notre mitéra… En son nom, un grand merci à vous.
Vous souhaitant bonne continuation, je vous adresse, Madame la Présidente, mes salutations les plus cordiales.
Vincent Lepalestel,
un Européen passionné