Lettre ouverte aux journalistes de la presse parlée : les fautes de français se propagent à la façon de virus

0- aux journalistes de la presse parlée : les fautes de français se propagent à la façon de virus

Dun le Palestel, le 23.01.2022

Comment le français s’étiole de façon exponentielle, victime de germes pernicieux   C R É É S   À   P A R I S.

LE FILM COMMENCE

   C’est notre capitale, le premier foyer de contamination. On y trouve des boîtes de nuit huppées fréquentées par les membres de clubs très fermés ; au nombre de ces derniers figurent des gens du showbiz, des journalistes, des politiques et des nababs résidant dans les fameux « quartiers », tout ce beau monde étant vêtu comme il se doit. On ne sait donc pas vraiment qui est qui, et il s’y opère un brassage de bon aloi.

   On bavarde et, par mimétisme, on se refile les tics langagiers, autrement dit les fautes de français : celles que commettent les « élites » sont reprises par les gens de la « France d’en bas » et celles qui proviennent d’en bas, gobées par ceux « de la haute », souvent fascinés qu’ils sont par le clinquant.

   Le lendemain, un journaliste de la presse parlée ayant fréquenté un tel établissement, se rend à son travail et, imaginant que l’une des formules erronées qu’il a attrapée au vol, est dans le vent, la balance sur les ondes ; tel un virus, celle-ci va pouvoir contaminer des millions de personnes à l’écoute, surtout si ledit journaliste est apprécié de ses confrères. Dans ce cas, ils adopteront innocemment sa séquence contaminée, laquelle va donc se répandre comme une trainée de poudre à travers l’hexagone, prenant racine en quelques semaines, avant même que l’Académie française ait eu le temps d’intervenir.

CLAP DE FIN

Si de telles tentatives délétères restaient confinées dans les lieux susnommés, cela ne porterait pas à conséquence ; or, en bonnes jacobines qu’elles sont, grâce aux médias, elles se frayent un passage vers les « régions » …

Comble du tragique, c’est parfaitement de bonne foi qu’un locuteur pris en flagrant délit de massacre rétorquera « sérieux, c’est qu’est-ce qu’on dit aujourd’hui ! Ah, vous êtes pas OK ? ».

Ah, si seulement la France était un pays fédéral !

Le virus et ses variants sont décrits et recensés sur : https://editionsdutroubadour.com/test-de-merimee-lettre-ouverte-aux-ecoles-de-journalisme/ et sur https://editionsdutroubadour.com/lettre-ouverte-a-madame-brigitte-macron-professeur-de-francais/.

Vite, prenons le français sous notre aile !

Ch. Treuil de Montessieu