Lettre ouverte aux metteurs en scène d’opéras (répertoire classique et romantique) – La culture occidentale en péril 2021 – L’opéra assassiné par les cuistres

W- aux metteurs en scène d’opéras (répertoire classique et romantique) – La culture occidentale en péril 2021 – L’opéra assassiné par les cuistres

Qui se sent morveux ?

Dun le Palestel, le 17.01.2021

Madame, Monsieur,

Si vous voulez faire dans le genre musique lyrique, ne lui faites pas dessus ! Laissez le répertoire en paix, puisque, déjà, vous ne comprenez pas la langue des livrets, et composez vous-même un opéra si toutefois vous en avez les moyens (intellectuels)… Mais peut-être appartenez-vous à l’engeance des cuistres ? Aïe, c’est vrai, vous ne connaissez pas ce mot… Alors, à la définition qu’en donne le Larousse, j’ajoute « prétentieux inculte et robotisé par le système, pistonné et vivant grassement des deniers publics en attendant 1789 et la fin des privilèges ».

Remarquez, le public i…gauchiste étant le plus souvent tout aussi inculte, il ne se lève pas comme un seul homme en criant « remboursez ! »,  avant de quitter la salle profanée ; il ne se rend pas compte que vous lui avez fait dessus, tout simplement…

Si, pour le 7ème art, les réalisateurs suivaient vos pitoyables démarches, on aurait droit à des films aux décors minimalistes, voire inexistants, et à des costumes énigmatiques.

En voici un exemple avec « Le Crime de l’Orient Express » : dans cette mise en scène, point de train, mais une ruche stylisée installée dans un supermarché en construction  ; tous les acteurs sont nus et grimés en geishas. À la place d’un meurtre, on montre un accouchement où la parturiente, un Chippendale velu engendre la gorgone Zola. Quant à l’assassin, il est démasqué dès la première scène, c’est le fils d’Amélie Poulain. Bien sûr, tout n’y est que symboles, et comprenne qui pourra.

Viendrez-vous voir ce chef-d’œuvre ?

Notre culture occidentale a déjà suffisamment d’ennemis sans qu’il faille la saboter de l’intérieur… Alors bas-les-pattes, le répertoire lyrique est sacré, apprenez la langue des livrets et respectez-en les didascalies, ou bien quittez la cour des glands. En tout état de cause, je ne vais plus au théâtre depuis longtemps, craignant qu’un beau jour, lesdits cuistres ne bidouillent également la musique : en effet, étant d’avis qu’il faut moderniser tout ce fatras classique, ils imposeront le mélange des genres. 

En voici un exemple avec « Lohengrin » : ils remplaceront le premier prélude  par celui de la Traviata, le chœur nuptial par la marche du Songe d’une nuit d’été, le leitmotiv de l’interdiction par celui du Lac des Cygnes, le duo Elsa-Ortrun par celui des fleurs de Butterfly. Il tombe sous le sens que l’action se déroulera sur une décharge publique, et que le cygne sera un préservatif…

Vite, monsieur Antoine Louis, inventez-nous une machine en trompe-l’œil qui nous débarrassera de ces minables ! À moins qu’un pilori ne suffise…

Ch. Treuil de Montessieu