À madame Laurence Lasserre, Directrice des services de communication de la Présidence de la République
Le 07.01.2023
Chère Madame,
Vous serait-il possible d’attirer l’attention du Président monsieur Macron, si compétent et doué de faconde au demeurant, sur le fait que ses interventions contiennent une petite poignée de fautes de français récurrentes ? Voici les quelques barbarismes et solécismes qui détonnent dans ses propos :
1- « Nous allons refonder le système de santé / il s’agit de la refondation du système » pour
« Nous allons refondre le système de santé / il s’agit de la refonte du système »
2- « C’est cela, ce que nous allons atteindre » pour « C’est cela, que nous allons atteindre »
3- « C’est de cela, dont nous voulons parler » pour « C’est de cela, que nous voulons parler » ou bien « C’est cela, dont nous voulons parler »
4- « Nous y avons œuvré depuis deux ans » pour « Nous y œuvrons depuis deux ans »
5- « Les circonstances dans lequel… » pour « Les circonstances dans lesquelles… »
6- « Il en va de notre avenir » pour « Il y va de notre avenir »…
Ces entorses étant devenues l’apanage de « l’élite parisienne » et la majorité des politiques et des journalistes nous en gratifiant au quotidien dans les médias, il serait merveilleux que notre Président montre / montrât (?) l’exemple et redonne / redonnât (?) aux Français le goût du bien parler.
Je me dois par ailleurs de préciser que monsieur Macron est le tout premier Président français à s’exprimer de façon non emphatique ou affectée, et que son élocution est agréablement naturelle. Le premier, également, dont nous puissions être fiers à l’internationale !
Vous remerciant de votre attention, je vous saurais gré de bien vouloir faire remonter l’information ; elle va d’ailleurs dans le sens du « Test de Mérimée » et de la « lettre ouverte à madame Brigitte Macron » que l’on trouve sur tous les moteurs de recherche.
Recevez, chère Madame, mes salutations les plus distinguées.
Vincent Lepalestel
docteur en Sciences du langage