I- à Marianne, pour le rapatriement des cendres de Napoléon III, de son épouse Eugénie et du prince impérial, leur fils.
Dun le Palestel, le 30.04.2020
Chère Marianne,
J’ai le bonheur de solliciter de votre clairvoyance républicaine une intervention auprès du Chef de l’État ; il s’agirait de rendre justice à un immense personnage de l’Histoire de France, je veux parler de Louis-Napoléon Bonaparte (1808-1873), devenu empereur sous le nom de Napoléon III et qui, de 1852 à 1870, dirigea et façonna notre pays.
On doit à ce cosmopolite génial (qui parlait au moins trois langues)
un état moderne doté, dans ses moindres recoins, d’infrastructures à la pointe du progrès de l’époque. On lui doit ce qui fait la splendeur de Paris et d’un grand nombre d’autres villes de l’Hexagone, mais aussi nombre d’avancées scientifiques, techniques et urbanistiques ; la biographie de Pierre Milza ne manquera pas de vous éclairer sur tous ses traits de génie… Cet immense personnage, à qui des esprits mesquins (pardon Monsieur Hugo…) reprochent depuis 150 ans un tas de défauts ou de ratés, notamment Sedan, n’a même pas eu droit à une avenue ou une place parisienne. Bref, on le traite comme un proscrit.
Comment rendre justice à Napoléon III ?
En rapatriant ses cendres, ainsi que celles de son épouse et de leur fils, de Farnborough à Paris ; l’idéal serait d’inhumer l’empereur au Panthéon ou, mieux, de lui ériger un mausolée dans un lieu emblématique de la Capitale. Entre les Invalides et la Tour Eiffel ? En tout cas, l’Angleterre n’aurait aucune raison de s’opposer à ce transfert si notre Président en faisait la demande, en anglais, s’entend…
Vous remerciant d’avoir bien voulu lire cette requête, je vous prie d’agréer, chère Marianne, l’expression de ma plus profonde vénération.
Ch. Treuil de Montessieu,
un admirateur de Napoléon le… Grand