LETTRES INSANES de MONTESSIEU – Rubrique II : LE FRANÇAIS, NOTRE BIEN COMMUN

68 LETTRES INSANES de MONTESSIEU

Les trois rubriques :

  • ÇA TIRE À BOULETS ROUGES (37 lettres)
  • LE FRANÇAIS, NOTRE BIEN COMMUN (29 lettres)
  • O TEMPORA, O MORES ! (4 textes)

    publié le 10.02.2020,

  • mis à jour le 08.09.2023

     

    De l’origine du pseudonyme Charles Treuil de Montessieu : dans un atelier des chemins de fer, un beau jour, Charles, le contremaître, eut l’idée, pour monter un énorme essieu de locomotive, d’avoir recours à un treuil ; cela lui valut, de la part de ses ouvriers admiratifs, le surnom de Charles Treuil de Montessieu. Plus tard, devenu homme de lettre à la suite d’une erreur d’aiguillage, ledit Charles conserva le sobriquet pour en faire un nom de plume qu’il prêta volontiers, dès janvier 2018, à Vincent Lepalestel. Ce dernier l’utilise désormais pour rédiger des critiques un peu déjantées, des lettres insanes, dont on retrouve les trois rubriques sur les moteurs de recherche grâce, précisément, à l’appellation de Lettres insanes. Il ne se cache nullement, puisqu’on retrouve ces mêmes lettres ouvertes isolément et signées de son vrai nom ; adorant les jeux de mots laids, c’est juste l’idée de monter un essieu avec un treuil qui l’a séduit… Voici la deuxième rubrique :

 LE FRANÇAIS, NOTRE BIEN COMMUN (29 lettres)

Au nom du bon sens paysan, qui n’est pas plus de gauche ou de droite, que d’en haut ou d’en bas, et à propos du grand tout comme de petits riens…

0- aux journalistes de la presse parlée : les fautes de français se propagent à la façon de virus 1- aux Académicien(ne)s encore alertes   2- au.x conseill.e.r.s./è.r.e.s en communicat.i.o.n présent.e.s ou passé.e.s : Sylvain Fort, Jonathan Guémas, Sibeth Ndiaye, Joseph Zimet…  3- aux directeurs des écoles de journalisme : les 4 Tests de Mérimée    4- à Molière    5- à madame Jeanne d’Arc   6- à Madame la Cantonade : j’accuse le grand remplacement…    7– à la France dans lequel   8- à l’homo sapiens parisien de la France d’en haut    9- aux chaînes de télévision françaises  10- à Madame la Ministre Roselyne Bachelot, Madame Brigitte Macron et au Français   11- au Petit Robert et au Larousse    12- à la médiatrice de Radio-France : Le français sous notre aile    13- à la Comédie française et à son administrateur Monsieur Eric Ruf   14- (à l’adresse des médias) Drame ou tragédie ? Décidez-vous, les médias ! Importance de la gradation…  15- Demain, dès l’aube… la tombe d’un mot assassiné ? L’agonie de « dès ».  16- Dérives touchant les « élites » parisiennes : un français approximatif…17- Journalistes et politiques de France et de Navarre, attention aux vélos, autrement dit Achtung bicyclette ! Z´est l´accent de l´horriblé HHAdolf !  18- L’accent allemand et arabe des politiques et des journalistes – Bannir le COUP DE GLOTTE en français  19- Le français pris en otage par nos « élites » américanophiles : ah, ça ira…, les « aristocrates » on les tondra ! 20- Les documentaires d’Arte en « français », langue souvent mise à mal  21- Lettre morte au président de la République, signée : le français agonisant  22- à l’Académie française  23- À madame Laurence Lasserre, Directrice des services de communication de la Présidence de la République 24- Lettre ouverte à Matthieu Chabanel, PDG de la SNCF, « DÈS » peste langagière   25- Lettre ouverte à Natalie Dessay publiée dans Publi-Contact – Défense du français, malmené par nos « élites »  26- Lettre ouverte aux amoureux de la langue française – Achtung bicyclette ! 27- Lettre ouverte aux auteurs-compositeurs francophones  28- Lettre ouverte désespérée aux francophones / non à DEPUIS + PC ! 29- Lettre ouverte à Madame Brigitte Macron, professeur de lettres

-:-:-

Dun le Palestel, le 23.01.2022

0- Les fautes de français se propagent à la façon de virus…

Comment le français s’étiole de façon exponentielle, victime de germes pernicieux   C R É É S   À   P A R I S.

LE FILM COMMENCE

   C’est notre capitale, le premier foyer de contamination. On y trouve des boîtes de nuit huppées fréquentées par les membres de clubs très fermés ; au nombre de ces derniers figurent des gens du showbiz, des journalistes, des politiques et des nababs résidant dans les fameux « quartiers », tout ce beau monde étant vêtu comme il se doit. On ne sait donc pas vraiment qui est qui, et il s’y opère un brassage de bon aloi.

   On bavarde et, par mimétisme, on se refile les tics langagiers, autrement dit les fautes de français : celles que commettent les « élites » sont reprises par les gens de la « France d’en bas » et celles qui proviennent d’en bas, gobées par ceux « de la haute », souvent fascinés qu’ils sont par le clinquant.

   Le lendemain, un journaliste de la presse parlée ayant fréquenté un tel établissement, se rend à son travail et, imaginant que l’une des formules erronées qu’il a attrapée au vol, est dans le vent, la balance sur les ondes ; tel un virus, celle-ci va pouvoir contaminer des millions de personnes à l’écoute, surtout si ledit journaliste est apprécié de ses confrères. Dans ce cas, ils adopteront innocemment sa séquence contaminée, laquelle va donc se répandre comme une trainée de poudre à travers l’hexagone, prenant racine en quelques semaines, avant même que l’Académie française ait eu le temps d’intervenir.

CLAP DE FIN

Si de telles tentatives délétères restaient confinées dans les lieux susnommés, cela ne porterait pas à conséquence ; or, en bonnes jacobines qu’elles sont, grâce aux médias, elles se frayent un passage vers les « régions » …

Comble du tragique, c’est parfaitement de bonne foi qu’un locuteur pris en flagrant délit de massacre rétorquera « sérieux, c’est qu’est-ce qu’on dit aujourd’hui ! Ah, vous êtes pas OK ? ».

Ah, si seulement la France était un pays fédéral !

Le virus et ses variants sont décrits et recensés sur : https://editionsdutroubadour.com/test-de-merimee-lettre-ouverte-aux-ecoles-de-journalisme/ et sur https://editionsdutroubadour.com/lettre-ouverte-a-madame-brigitte-macron-professeur-de-francais/.

Vite, prenons le français sous notre aile !

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………………………….

1aux Académicien(ne)s encore alertes

Dun le Palestel, le 20.03.2021

Chers Immortels, faites donc usage de votre épée, nom d’un Petibonum, défendez notre patrimoine !

Ras le bol de l’hégémonie langagière de « ze big dimôcracy ». Inspirez-vous des Résistants québécois face à l’intrusion de la langue des Yankees dans leur idiome ! Vite, car il y a pas mal de pain sur la planche ; la quantité de mots ou expressions anglo-étasuniens assaillant le français de toutes parts est déjà pléthorique, stop ! Notre langue est chargée, y a-t-il un académicien sur le navire ?

Boutons le franglais hors de l’Hexagone, il colle à Marianne des boutons… Et ce n’est pas Toubon-Toubon du tout !

L’aimez-vous donc encore, notre Marianne ? Alors, à l’instar de nos cousins de la Belle Province, LE QUEBEC LIBRE, faites vite preuve d’imagination : le mot magasinage pour shopping n’est-il pas exquis ? Ou bien courriel pour email ?

A mon tour, maintenant, pour fake-news, je propose des infox(ications), pour coming out, je propose pandorisation, pour sponsor, je propose mécène (mince, ça existe déjà…), pour smartphone, je propose fute-futephone… Vous voyez qu’on peut y arriver !

D’ailleurs, c’est faire preuve de lâcheté ou de démagogie, que d’intégrer sans cesse les vocables à la mode dans le Dictionnaire ! C’est notre Patrimoine, qu’il faut chouchouter, pas une jeunesse qui n’en a cure.

Pour ce faire, avec l’aval de Matignon, la Coupole doit se muer en forge et prendre de vitesse journalistes et publicitaires, non plus seulement en suggérant, mais en imposant et en interdisant. Il y va de notre outil de communication à tous, mais également de notre prestige dans le monde.

Allez, chers Immortels, brandissez dard-dard 🙂 votre épée et allez prendre langue avec les linguistes prêts à se battre !

Mais j’y pense, Barbara Cassin en est, alors qu’elle vous serve d’étendard, et dare-dare… Notre navire menace de sombrer. Une fois la bataille gagnée, nous pourrons clamer haut et fort « le français outragé, le français brisé, le français martyrisé ! mais le français libéré ! »

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………………………….

2- aux conseill.e.r.s./è.r.e.s en communicat.i.o.n présent.e.s ou passé.e.s : Sylvain Fort, Jonathan Guémas, Sibeth Ndiaye, Joseph Zimet…

Dun le Palestel, le 31 mars 2021

Fautes de français à l’Élysée

Pour l’amour de notre si belle langue, merci de prier vos secrétaires particuliers respectifs de faire la chasse aux peu solennelles coquilles des allocutions ou discours présidentiels.

Suivent cinq exemples.

(Extraits des deux premiers discours, lors de l’investiture)

Devant la pyramide du Louvre, le 7 mai 2017, l’entorse répétée prouvant qu’il ne s’agissait pas d’un lapsus linguae :

« C’est cela, ce que nous ferons. » Pour Voilà ce que nous ferons / C’est cela que nous ferons

« C’est cela, ce que j’attends de vous dans six semaines » Pour c’est ce que / Voilà ce que

« C’est cela, ce qui conduira notre avenir » Pour c’est ce que / Voilà ce que

Dans le salon d’honneur de l’Élysée, le 14 mai 2017 :

« tout ce qui forge notre solidarité nationale sera refondé. »  Pour refondu. (cf. fondation vs. fonte / refondation vs. refonte)

Lors de l’allocution télévisée du 31 mars 2021 :

« … a commencé depuis une semaine. » Pour a commencé il y a une semaine / est opérationnel depuis une semaine.

Molière a les épaules usées à force de se retourner dans sa tombe, tandis que tonne la voix du grand Commandeur : « Le français outragé, le français brisé, le français martyrisé ! »

A quand le français libéré des envahissantes salissures ?

Et nos deux grands hommes de proclamer en chœur : « Le bon exemple doit venir d’en haut, et le commun n’a pas sa place sur l’Olympe ; on ne peut profaner les paroles de Zeus à son insu. »

Cette énigmatique dernière assertion pourrait fort bien émaner de la sibylle de Cumes

Ch. Treuil de Montessieu

……………………………………………………………………………………………….

3- aux directeurs des écoles de journalisme

Dun le Palestel, le 07.04.20

mis à jour le 24.08.23

LES  4  TESTS  DE  MÉRIMÉE

En bas de page sont proposées des corrections…

Test 1 – niveau licence :

Combien ce texte comporte-t-il de fautes ? Bien vingt-huit, non ? Et une dizaine d’aberrations phonétiques calquées sur l’accent allemand avec son coup de glotte attaquant les voyelles ? La belle fluidité du français d’antan serait-elle compromise ?

(Il s´agit ici de la réponse faite par un homme politique à un journaliste, lors d´un entretien télévisé dans une médiathèque. Cette personne commet ici quelques-unes des entorses qu´on nous assène quotidiennement dans les médias, autant de VIRUS infestant notre belle langue depuis 1990 environ, depuis plus longtemps pour certaines fautes. Prenons garde car, par mimétisme, nous reproduisons ces horreurs sans nous en rendre compte…) Nous rendons par HH la liaison manquante ainsi que l’attaque erronée de la voyelle qui suit, et vous en trouverez la correction phonétique une fois les autres erreurs énumérées.

En fait, on a été abusés depuis 2010. On peut se demander qu’est-ce qu’il faut faire en la matière, si vous en êtes d’accord ; en tout état de cause, il faudrait refonder le parti. Espérons que ça soit encore possible, vu les conditions dans lequel s’est déroulée l’intrigante dernière séance. Heureusement que J. L. était là pour en’ HH adoucir le climat, il est incontestablement un vrai ami, un vrai homme, tout simplement… C’est’ HH exact que tout refaire de la cave HH au plafond, donc, n’est pas une mince HH affaire, vous avez raison, c’est exact. Peut-être le meilleur moyen pour y arriver, serait d’abord de comparer les avis de chacun ; encore faudrait-il changer la méthode de recrutement. Il semble que beaucoup de recrus ont des difficultés de compréhension et c´est cela, ce qui complique le problème. Non, non, s’il vous plaît, ne m’interrompez pas, ce n’est pas de ça dont on parle… Cette HH attitude HH est déplacée, monsieur ! Alors, je disais… De toute façon, le niveau général des nouveaux inscrits a beaucoup baissé, comparé avec ce qui se passait naguère, que ce soit en orthographe, que ce soit en compréhension, que ce soit en rédaction ; d’ailleurs vous pouvez consulter notre bibliothèque, elle comporte une HH étagère dédiée, et toute personne souhaitant emprunter est éligible. En espérant que ce message soit compris de tous, je vous remercie pour avoir répondu si nombreux, à la fois en France et à la fois dans les DOM/TOM. Nous avons pensé que vous seriez intéressé(e)s de savoir où envoyer vos candidatures, alors téléphonez nous au 01…… Et comme c’est lundi, n’oubliez pas les cotisations, cen HH euros par personne célibataire, deux cen HH euros pour une famille.

Quel est votre décompte ? Les solutions figurent en bas de page… Mais avant, voici la lettre ouverte aux directeurs d´écoles de journalisme :

Mesdames et Messieurs les directeurs des prestigieux établissements suivants :

CELSA – Master option journalismeCFJ Paris : Centre de Formation des JournalistesCUEJ – Centre Universitaire d’Enseignement du Journalisme de Strasbourg – EDC – Ecole de journalisme de Cannes (IUT Nice Côte d’Azur)EJDG: École de Journalisme de GrenobleEJCAM : École de Journalisme et de Communication d’Aix-MarseilleEcole de journalisme de Sciences PoEJT : École de Journalisme de ToulouseEPJT – Ecole publique de journalisme de Tours – ESJ : Ecole Supérieure de Journalisme de LilleIFP – Panthéon : Institut Français de presse, Master de journalismeIJBA – Institut de Journalisme de Bordeaux AquitaineIPJ: Institut Pratique du Journalisme de l’Université Paris-DauphineIUT Lannion,

Vite, au nom de notre prestigieuse langue malheureusement en perdition, attribuez-lui un coefficient record lors des épreuves finales, afin que les journalistes en herbe montrent enfin l´exemple… Puisque le matraquage prend sa source dans les médias, qu´il devienne alors bénéfique, pour l´amour de Molière !

Voici une suggestion osée d´encarts quotidiens (radios, télés) qui permettraient de contrecarrer le raz-de-marée d´analphabétisme venu des banlieues : autant à la radio qu´à la télévision, un journaliste serait chargé de dénoncer nommément qui un collègue, qui un homme politique surpris en flagrant délit d´entorse à la syntaxe ou à la grammaire. Je le concède, le parfum en est douteux à première vue car la forme n´y est pas encore ; le fait est que je manque d´imagination pour proposer des interventions non pédantes et pleines d´humour, ce pour ne point heurter les âmes susceptibles redoutant de devoir faire amende honorable… Mais vous, vous trouverez certainement !

Si vous souhaitez compléter ledit test, que Prosper Mérimée vient de m´envoyer, je vous invite à lire, sur ce mème site, la Lettre ouverte à Madame Brigitte Macron.

Dans l´espoir que cette modeste bouteille à la mer contribuera à ce que notre idiome puisse redevenir la langue de la diplomatie internationale grâce à sa concision et à sa beauté, je vous adresse, Mesdames et Messieurs les directeurs des établissements susnommés, l´expression de mes sentiments distingués.

Correction du test 1 niveau licence ci-dessus :

  • En fait, on a été abusés depuis 2010. >> En fait, on nous abuse depuis 2010. / En fait, on est abusés depuis 2010. 1
  • On peut se demander qu’est-ce qu’il faut faire en la matière, >> On peut se  demander ce qu’il faut faire en la matière 2
  • si vous en êtes d’accord ; en tout état de cause, il faudrait refonder le parti. >> si vous êtes d’accord ; en tout état de cause, il faudrait refondre le parti. 3 – 4
  • Espérons que ça soit encore possible, >> Espérons que ça sera / c’est encore possible 5
  • vu les conditions dans lequel s’est déroulée l’intrigante dernière séance. >> vu les conditions dans lesquelles s’est déroulée l’étrange dernière séance. 6 – 7
  • Heureusement que J. L. était là pour en HH adoucir le climat, cf. plus bas.
  • il est incontestablement un vrai ami, un vrai homme, tout simplement… >> il est incontestablement un véritable ami, un homme, un vrai, tout simplement… 8 – 9
  • C’est HH exact que tout refaire de la cave HH au plafond, donc, n’est pas une mince affaire, vous avez raison, c’est exact. >> Il est exact que tout refaire de la cave au plafond, n’est pas une mince affaire, vous avez raison, c’est exact. 10 et cf. plus bas.
  • Peut-être le meilleur moyen pour y arriver, serait d’abord de comparer les avis de chacun >> Peut-être que le meilleur moyen y arriver, serait d’abord de comparer les avis de chacun 11 – 12
  • encore faudrait-il changer la méthode de recrutement. >> encore faudrait-il changer de méthode de recrutement 13
  • Il semble que beaucoup de recrus ont des difficultés de compréhension >> Il semble que beaucoup de recrues aient des difficultés de compréhension 14 – 15
  • et c´est cela, ce qui complique le problème. >> et voilà ce qui complique le problème. 16
  • ce n’est pas de ça dont on parle >> ce n’est pas de ça qu’on parle 17
  • De toute façon, le niveau général des nouveaux inscrits R. A. S.
  • a beaucoup baissé, comparé avec ce qui se passait >> a beaucoup baissé, comparé à ce qui se passait 18
  • naguère, que ce soit en orthographe, (que ce soit) en compréhension, >> naguère, que ce soit en orthographe, en compréhension, 19
  • (que ce soit) en rédaction. >> ou en rédaction. 20
  • elle comporte une étagère dédiée, >> elle comporte une étagère consacrée à ce sujet / prévue à cet effet, 21
  • et toute personne souhaitant emprunter est éligible. >> et toute personne souhaitant emprunter peut y prétendre. 22
  • En espérant que ce message soit compris de tous, je vous >> En espérant que ce message sera compris de tous, je vous 23
  • remercie pour avoir répondu si nombreux. >> remercie avoir répondu si nombreux, 24
  • à la fois en France et à la fois dans les DOM/TOM. >> à la fois en France et dans DOM/TOM. 25
  • Nous avons pensé que vous seriez intéressé(e)s de savoir où envoyer vos candidatures, alors téléphonez nous au 01…… >> Nous avons pensé qu‘il vous intéresserait de savoir où envoyer vos candidatures, alors téléphonez-nous au 01…… 26 – 27
  • Et comme c’est lundi >> Et comme on est lundi / Et comme nous sommes lundi 28

9 ABERRATIONS PHONÉTIQUES, accent allemand : 1- pour en » HH adoucir >> pour « en nadoucir » 2- C’est » HH exact >> C’est « Texact » 3- de la cave HH au plafond >> de la « cavau » plafond 4- pas une mince HH affaire >> pas une « minçaffaire » 5- / 6- Cette HH attitude HH est déplacée >> « Cettattitudest » déplacée 7- cen HH euros >> « centeuros » 8- une HH étagère >> « utagère » 9- deux cen HH euros >> deux cents « Zeuros »

Test 2 – niveau bac : combien ce texte comporte-t-il de fautes ? Bien 23, non ?

C’est ce qu’ils ont promis depuis dix ans pour tous les milieux sociales, et nous espérons que ça ne soit pas des paroles en l’air. D’ailleurs, on comprend que beaucoup de jeunes hommes ont des angoisses quand ils entendent ces promesses, il y a tellement eu de mensonges de la part des secrétaires de partis ; nous, c’est de cette espérance là que nous parlons. À l’époque, l’avenir était souriant et le pays était un oasis de bonheur. Et bien vous voyez, ça, c’est une partie de notre programme : nos dix milles cents quatre-vingt adhérents ont voté genre pour une généralisation de l’allocation-logement mensuelle de vin euros pour tous les étudiants. Le fait est que le niveau de vie des étudiants a grave baissé en vingt ans. Sérieux ? me demanderez vous. Et bien oui, c’est une réalité, et on vous le cache. Remarquez, je ne sais pas qu’est-ce qu’ils y gagnent, en haut lieu… Alors, comme on a reçu un message en disant qu’il faut plus de participation, on va faire un petit sondage. Vous allez juste répondre  à deux questions : à votre avis, est-ce que l’extrême-gauche est-elle intéressée à faire une manifestation contre la politique du premier ministre ? Et est-ce que la ministre est près à faire des concessions ? Je suis pas sûr que ça sera moi qui viendrai récupérer les questionnaires, pas de problème, laissez les sur la table. Au fait, à la rentrée, c’est moi qui serai votre professeur dédié.

Correction du test 2 (niveau bac) ci-dessus :

  • C’est ce qu’ils ont promis depuis dix ans pour tous les milieux sociales, >> C’est ce qu’ils promettent depuis dix ans pour tous les milieux sociaux, 1-2
  • et nous espérons que ça ne soit pas des paroles en l’air. >> et nous espérons que ce ne sont pas des paroles en l’air. 3
  • D’ailleurs, on comprend que beaucoup de jeunes hommes ont des angoisses >> D’ailleurs, on comprend que beaucoup de jeunes gens aient des angoisses 4-5
  • quand ils entendent ces promesses, il y a tellement eu de mensonges de la part  des secrétaires de partis ; R.A.S.
  • nous, c’est de cette espérance là que nous parlons >> nous, c’est de cette espérance-là que nous parlons 6
  • À l’époque, l’avenir était souriant et le pays était un oasis de bonheur. >> Il fut un temps où l’avenir était souriant et le pays une oasis de bonheur. 7
  • Et bien vous voyez, ça, c’est une partie de notre programme R.A.S.
  • nos dix milles cents quatre-vingt adhérents >> nos dix mille cent quatrevingts adhérents 8-10
  • ont voté genre pour une généralisation de l’allocation-logement mensuelle de vin euros pour tous les étudiants >> ont voté par exemple pour une généralisation de l’allocation-logement mensuelle de vingt euros pour tous les étudiants 11-12
  • Le fait est que le niveau de vie des étudiants a grave baissé en vingt ans. >> Le fait est que le niveau de vie des étudiants a considérablement baissé en vingt ans. 13
  • Sérieux ? me demanderez vous. Et bien oui, c’est une réalité, et on vous le cache. >> Sérieusement ? me demanderez vous. Eh bien oui, c’est une réalité, et on vous le cache. 14-15
  • Remarquez, je ne sais pas qu’estce qu’ils y gagnent, en haut lieu… >> Remarquez, je ne sais pas ce quils y gagnent, en haut lieu… 16
  • Alors, comme on a reçu un message en disant qu’il faut plus de participation, on va faire un petit sondage. >> on a reçu un message disant qu’il faut / on a reçu un message selon lequel il faudrait 17
  • à votre avis, est-ce que l’extrême-gauche est-elle intéressée à faire une manifestation contre la politique du premier ministre ? >> à votre avis, est-ce que l’extrême-gauche est intéressée par l’idée d’une manifestation contre la politique du premier ministre ? 18-19
  • Et est-ce que la ministre est près à faire des concessions ? >> Et est-ce que la ministre est prête à faire des concessions ? 20
  • Je suis pas sûr que ça sera moi qui viendrai récupérer les questionnaires, >> Je (ne) suis pas sûr que ce soit moi qui vienne récupérer les questionnaires, 21
  • mais pas de problème, laissez les sur la table. >> mais pas de problème, laissez-les sur la table. 22
  • Au fait, à la rentrée, c’est moi qui serai votre professeur dédié. >> Au fait, à la rentrée, c’est moi qui serai votre professeur attitré.   23

-:-:-

Test 3 – niveau entrée en seconde : Combien ce texte comporte-t-il de fautes ? Bien 34, non ?

Puis ce que c’est comme ça, que tu voulait avoir des nouvelles de ton grand-père, alors en voilà. Aujourd’hui, c’est dimanche, il est entrain de taillé les rosiers qui d’ailleurs on  bien déclinés depuis que tu es passer nous voir ; ça fait un de ces boucan ! Et vas y que je te taille ! À ce train là, y va bientôt plus rien resté ; en plus je lui avais dit que j’aimerai qui me fasse une tonnelle, mais maintenant tout est ratiboisé. Et le potin qu’il fait ! J’entend tout alors que ma chambre est de l’autre coté. En plus, je lui conseille de ménager son cœur, surtout depuis qu’il s’est casser les osses de la jambe en tombant du toit de la remise, mais il s’assit jamais. Déjà sa sœur, au moment de leur mariage, elle disait à ta grand-mère « Fou lui donc des baffes, à ce cabochard ! » ; toi, au moins, tu as pas hérité de lui, tu écoute les autres et tu t’excuse tous les deux minutes.

Autre chose, tu sais que tu as laissé plein d’affaires ? Elles sont toujours posés sur le buffet et elles t’attendent. Cela me ferais plaisir que tu vienne nous voir, mais il faut te dépécher, car nous parton le dix. Sinon, c’est moi qui pourrai venir te voir, si ça te dit ; accueilles moi comme avant, quand tu bouquinais sur la terrasse en sirotant ton apéro, et que moi, j’arrivai le gosier en feu. Mais je te préviendrai la veille, si ça devait marcher, afin que tu es le temps de tout préparer. Pour ta gouverne, je serai en vacances comme tout les ans, dès le 20 juillet et jusqu’au 10 août. Au fait, pour les visas, c’est toi qui a tort, y en a pas besoin pour les pays de l’UE.

Correction du test 3 (niveau entrée en seconde) ci-dessus :

  • Puis ce que c’est comme ça, que tu voulait avoir des nouvelles de ton grand-père, alors en voilà. >> Puisque c’est comme ça, que tu voulais avoir des nouvelles de ton grand-père, alors  en voilà. 1-2
  • Aujourd’hui, c´est dimanche »  >> Aujourd’hui, on est / nous sommes dimanche 3 
  • Il est entrain de taillé les rosiers qui d’ailleurs on  bien déclinés depuis que tu es passer nous voir >> Il est en train de tailler les rosiers qui, d’ailleurs, ont  bien décliné depuis que tu es passé nous voir 4-6
  • ça fait un de ces boucan ! Et vas y que je te taille ! À ce train là, y va bientôt plus rien resté ; >> ça fait un de ces boucans ! Et vas-y que je te taille !  À ce train là, il (ne) va bientôt  plus rien rester ; 7-10
  • en plus je lui avais dit que j’aimerai qui me fasse une tonnelle, mais maintenant tout est ratiboisé >> de plus, je lui avais dit que j’aimerais qu’il me fasse une tonnelle, mais maintenant tout est ratiboisé 11-12 
  • Et le potin qu’il fait ! J’entend tout alors que ma chambre est de l’autre coté. >> Et le potin qu’il fait ! J’entends tout, alors que ma chambre est de l’autre côté. 13-14
  • En plus, je lui conseille de ménager son cœur, surtout depuis qu’il s’est casser les osse de la jambe en tombant du toit de la remise, mais il s’assit jamais. >> De plus, je lui conseille de ménager son cœur, surtout depuis qu’il s’est cassé les os de la jambe en tombant du toit de la remise, mais il ne s’assoit jamais. 15-17
  • Déjà sa sœur, au moment de leur mariage, elle disait à ta grand-mère : R.A.S.
  • « Fou lui donc des baffes, à ce cabochard ! » >> « Fous-lui donc des baffes, à ce cabochard ! » 18 
  • toi, au moins, tu as pas hérité de lui, tu écoute les autres et tu t’excuse tous les deux minutes. >> toi, au moins, tu as pas hérité de lui, tu écoutes les autres et tu texcuses toutes les deux minutes. 19-21
  • Autre chose, tu sais que tu as laissé plein d’affaires ? R.A.S.
  • Elles sont toujours posés sur le buffet et elles t’attendent. >> Elles sont toujours posées sur le buffet et elles t’attendent. 22
  • Cela me ferais plaisir que tu vienne nous voir, mais il faut te dépécher car nous parton le dix. >> Cela me ferait plaisir que tu viennes nous voir, mais il faut te dépêcher car nous partons le dix. 23 à 26
  • Sinon, c’est moi qui pourrai venir te voir, si ça te dit ; R.A.S.
  • accueilles moi comme avant, quand tu bouquinais sur la terrasse en sirotant ton apéro, >> accueille-moi comme avant, quand tu bouquinais sur la terrasse en sirotant ton apéro, 27-28
  • et que moi, j’arrivai le gosier en feu. Mais je te préviendrai la veille, >> et que moi, j’arrivais le gosier en feu. Mais je te préviendrai la veille, 29
  • si ça devait marcher, afin que tu es le temps de tout préparer. >> si ça devait marcher, afin que tu aies le temps de tout préparer. 30
  • Pour ta gouverne, je serai en vacances comme tout les ans >> Pour ta gouverne, je serai en vacances comme tous les ans 31
  • dès le 20 juillet et jusqu’au 10 août. >> à partir du 20 juillet et jusqu’au 10 août. 32
  • Au fait, pour les visas, c’est toi qui a tort, y en a pas besoin pour les pays de l’UE. >> Au fait, pour les visas, c’est toi qui as tort, il n’y en a pas besoin pour les pays de l’UE. 33-34                                                                                                   

-:-:-

Test 4 – niveau entrée en 6ème : combien ce texte comporte-t-il de fautes ? Bien 83, non ? 

Je vous écris madame paceque j’ai trop pas de chance et je suis vénaire. je voudrai me plindre de la maîtresse, elle est grave méchente. Comme j’avais oublier ma trouce a la maison, elle ma dis que je dois écrire sans foi je noublirais plus ma trouce pour demin, mais je peu pas paceque on dois allé chez le docteur avec ma mere demin matin, c’est a dire que je serais pas à l’école. Sept famme est trop chelou, il fodrai lui dire quelle arète de genre mal traiter les enfant. On est toujour obliger de se taire en classe alor quon parle de se quel écris au tablau. Elle croi quon se moque delle et quan on lui répons que sais pas vrai, elle dis quon men. Je sais pas quest ce que vous en pensé mais moi je la trouve trop zarbi. Et pi elle esplique pas bien, meme les autre keum et les meuf y comprene rien du tout. Merci bocoup madame pour maidé et pour que vous allé lui dire arètez de mal traiter les enfant. Et pi lui dire que sa suffi son histoire de mains propre, moi, je lave mes mains tout les cinq minutes. À l’époque, ma mère elle voulait toujours qu’on est soigné.

Correction du test 4 (niveau entrée en 6ème) ci-dessus :

  • Je vous écris madame paceque j’ai trop pas de chance et je suis vénaire. >> Je vous écris, madame, parce que je n’ai vraiment pas de chance et que je suis furieux. 1-4
  • je voudrai me plindre de la maîtresse, elle est grave méchente. >> je voudrais me plaindre de la maîtresse, elle est vraiment méchante5-8
  • Comme j’avais oublier ma trouce a la maison, elle ma dis que je dois >> Comme j’avais oublié ma trousse à la maison, elle m’a dit d’      9-14
  • écrire sans foi je noublirais plus ma trouce pour demin, >> écrire cent fois « je n’oublierai plus ma trousse » pour demain, 15-18
  • mais je peu pas paceque on dois allé au docteur avec ma mere demin matin, >> mais je ne peux pas parce qu’on doit aller chez le docteur avec ma mère demain matin,  19-24
  • c’est a dire que je serais pas à l’école. >> c’est-à-dire que je ne serai pas à l’école.  25-26
  • Sept famme est trop chelou, il fodrai lui dire quelle arète de genre >> Cette femme est complètement spéciale, il faudrait lui dire qu’elle arrête / d’arrêter de, par exemple,   27-34
  • mal traiter les enfant. On est toujour obliger de se taire en classe >> maltraiter les enfants. On est toujours obligés de se taire en classe,   35-38
  • alor quon parle de se quel écris au tablau. Elle croi quon se moque delle >> alors qu’on parle de ce qu’elle écrit au tableau. Elle croit qu’on se moque d’elle    39-47
  • et quan on lui répons que sais pas vrai, elle dis quon men. >> et quand on lui répond que ça n’est pas vrai, elle dit qu’on ment   48-53
  • Je sais pas quest-ce que vous en pensé mais moi je la trouve trop zarbi. >> Je ne sais pas ce que vous en pensez mais moi je la trouve vraiment zarbi.   54-56
  • Et pi elle esplique pas bien, meme les autre keum et les meuf y comprene rien du tout. >> Et puis elle n’explique pas bien, même les autre mecs et les meufs, ils ne comprennent rien du tout. 57-64
  • Merci bocoup madame pour maidé et pour que vous allé lui dire >> Merci beaucoup, madame, de m’aider et d’aller lui dire   65-69
  • arètez de mal traiter les enfant » . Et pi lui dire que sa suffi >> « arrêtez de maltraiter les enfants ». Et puis lui dire que ça suffit   70-75
  • son histoire de mains propre, moi, je lave mes mains tout les cinq minutes. >> son histoire de mains propres, moi, je me les lave toutes les cinq minutes. 76-79
  • À l’époque, ma mère elle voulait toujours qu’on est soignés >> Avant, ma mère voulait toujours qu’on est soignés. 80-83

FIN

      VITE, PRENONS LE FRANÇAIS SOUS NOTRE AILE ! 

Charles Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………..

4– à Molière

Dun le Palestel, le 17.04.2020

Cher Jean-Baptiste,

Le problème des fautes de français polluant à tout moment nos ondes, et que j´avais soumis à votre discernement, ne vous a donc pas ému outre mesure ; alors en voici quelques exemples susceptibles de vous faire changer d’avis : « espérons qu’il vienne » pour « espérons qu’il viendra », « en espérant qu’il soit là » pour « en espérant qu’il est là », « il semble qu’il a perdu » pour « il semble qu’il ait perdu », « peut-être il a peur. » pour « peut-être qu’il a peur. », « il est trop mignon ! » pour « il est incroyablement / vraiment mignon ! » ou encore « ce sont des circonstances dans lequel… ». Et on va très loin en matière de dégringolade avec cet étrange à nouveau venu tout droit de l’allemand : « il tombe à nouveau. » pour « il retombe. » ou encore « il pleut à nouveau. » pour « il se remet à pleuvoir. » ou « il recommence à pleuvoir. » ou encore « vous avez à nouveau mal fermé. » pour « une fois de plus, vous avez mal fermé. » ou « encore un coup, vous avez mal fermé. »

Fort de café, n’est-ce pas ? Piétinant la langue de Poquelin parce qu´ils ont perdu le sens du parler, les journalistes et les personnages publics en général, ne goûteraient même plus les tournures de vos Précieuses ridicules, eux qui préfèrent se gargariser d´anglais de cuisine ; triste corollaire, les bons mots (« bon mot » s´emploie tel quel en allemand, par exemple), qui étaient le propre de notre culture, sont en voie de disparition.   

Vous pouvez consulter une liste de ces délétères entorses sur https://editionsdutroubadour.com/lettre-ouverte-a-madame-brigitte-macron-professeur-de-francais/, mais également vous soumettre au « Test de Mérimée » sur

https://editionsdutroubadour.com/test-de-merimee-lettre-ouverte-aux-ecoles-de-journalisme/,

épreuve sans prétention, dont vous vous acquitterez les yeux fermés.

Selon vous, je m’alarmerais en vain en dénonçant ce délabrement… Alors, dites-moi ce qu’il en serait des bons usages, si l’on suivait le même raisonnement ? A table, par exemple, on tolèrerait vite que quelqu’un éternue sans protéger son assiette, qu’il éructe sans vergogne ou même qu’il se drogue à la spécialité de Castelnaudary… Un autre se déchausserait pour se curer les pieds après la poire et avant le fromage. S’il faisait trop chaud, on tomberait tout, au mépris des horreurs de la guerre… Bref, du n´importe quoi.

Si vous connaissez personnellement des gens de la presse ou des politiciens, je vous en supplie, faites-leur prendre conscience que notre idiome est un bien commun très fragile qui ne résistera plus longtemps à leurs assauts. Qui suis-je donc pour leur reprocher de faire des fautes ? L´erreur est humaine, m´objecterez-vous, alors laissons les anesthésistes, les chirurgiens et les pilotes de ligne en commettre également au quotidien…

Dans l´espoir que, grâce à votre entremise, les médias de France et de Navarre rectifieront rapidement le tir, je vous adresse, cher Jean-Baptiste, mes salutations les plus cordiales.

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………..

5à Jeanne d’Arc – Appel au secours

Dun le Palestel, le 22.04.2020

Chère Jeanne,

En ces temps de psychose collective sur fond de pandémie,

profites-en pour, cette fois,

bouter les américanevirus hors de France !

Il s’agirait de partir en guerre contre l’analphabétisme gangrénant le monde de l’enseignement. Montre aux professeurs des écoles que la langue de Molière est fort riche (et pas « ouais alors, elle est trop riche ») et d’une grande beauté. Apprends-leur à la choyer.

À titre d’exemple, explique-leur, s’il te plaît,

ce que sont un pestevirus, un clahoude sur le nette, une daidelaïne pour un planning, un laïque sur fessebouc, un djoque trop feune, un clœustère pour des sons-grappe, un flaïheure dispatchant une faikniouze, un beuze, le top dix des meilleurs pitches d’américanes mouvizes, un bestoffe et des voihoffes, bref, dis-leur comment développer un système d’enseignement efficient pour un développement cline, pardon, comment mettre au point un système efficace en vue d’un développement harmonieux

Tu auras, bien sûr, apprécié ce minuscule échantillon d’aberrations langagières adoptées de façon boulimique par les « Français » contemporains, épris qu’ils sont du mode de vie du sauveur d’outre-Atlantique ; ils n’ont pas saisi que les USA avaient, certes, anéanti la peste brune européenne, mais qu’en contrepartie, ils avaient imposé un diktat panaché de populisme, de protectionnisme et de beaucoup de propagande. Il en résulte un pouvoir de séduction trouvant son reflet dans la langue : ça fait chic, d’employer des américanismes, au diable le français !

Comme tu en as vu d’autres, chère Jeanne,

tu ne manqueras pas de trouver les arguments qui font mouche pour rallier ces moutons égarés à notre cause ; tu donneras à ces derniers le goût de la belle formulation et, pour chaque mot ou concept, d’un commun accord, ils feront jaillir d’éblouissantes fontaines de synonymes. Loin de tout chauvinisme, les enseignants puiseront dans notre fonds culturel pour en faire ressortir les incomparables richesses qui ont, précisément, été à l’origine de centaines de mots… anglais !

Quant à nous, au lieu de jeter lesdits mots américains en pâture aux flammes des bûchers, rendons-les à leur propriétaire, sans rancune.

Un grand merci à toi, chère Jeanne, et je croise les doigts pour cette nouvelle campagne.

Cordialement,

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………..

6- à Madame la Cantonade : j’accuse le grand remplacement…

Dun le Palestel, le 27.09.2021

La langue française agonise, le grand remplacement par les aboiements est en marche. Vite qu’advienne une prise de conscience, avant qu’il ne faille passer au requiem  !

Qu’elles sont loin, les tartes à la crème « mort de l’accord du participe passé », « au jour d’aujourd’hui », « bonjoure » etc. On est passé au lourd. Au très lourd.

En ce 27 septembre 2021, c’est dans toutes les bouches, des hommes politiques aux personnalités du showbiz (de Ruquier à Zémmour) en passant par celles des écrivain(e)s (!!) etc. qu’on entend « une situation dans lequel », « des circonstances dans lequel ».

Si seulement ça se limitait à cette monstruosité !

L’emploi du « dont » redondant est devenu monnaie courante : « c’est de ça, dont nous allons parler » ; et que dire du « nous avons commencé depuis deux ans » et du « je ne sais pas qu’est- ce que vous en pensez » ?

Le lecteur patient pourra se rendre sur Lettre ouverte à madame Brigitte Macron pour consulter une liste impressionnante de fautes et d’entorses alarmantes ; à titre d’exemple « c’est cela, ce que nous voulons… » (répété trois fois par le Président Macron lors de son discours d’investiture).

La covid avait commencé par infecter « cen euros » et « trois cen euros », ce qui a entraîné « cen élèves », « deux cen hommes », sans oublier « deu hommes » et « di œufs ». Et tout le monde de buter sur « avec deu œufs on pourrait pas faire dé omelettes », ou bien « on peut pas faire d’omelette san œufs » ou encore sur « troi hélicoptères pour deu avions ». Et comment prononcer « on se verra dans deu ans » ?

Ces mortes liaisons sont comme autant de râles émis par notre naguère si belle langue, touchée à mort qu’elle est par les flèches de locuteurs ignorants de l’orthographe.

Comprenant mieux les chiens et les chats, il ne me reste plus qu’à rechercher leur commerce…

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………………………….

7- à la France dans lequel

Dun le Palestel, le 12.10.2021

Oui, vous avez bien lu, et vous aussi, vous la faites, cette faute déplorable, littéralement à votre insu. Que vous soyez ho.fe.mme politique, intellectuel.le de droite, de gauche, d’en haut ou d’en bas, scientifique.e ou journaliste.e, inclusif.ve ou trissotin.ne, on vous entend au quotidien précipiter notre belle langue dans les flots.

À peine le désaccord du participe passé et les coups de glotte à l’allemande sont-ils entré dans les mœurs suite à l’abandon des liaisons trop dangereuses, qu’un nouvel iceberg déchire notre Titanic : laquelle, lesquels, desquels ont sombré corps et âme, ne subsiste plus que lequel et duquel.

Si yavaikça ! Je vous invite à parcourir l’impressionnante liste de monstruosités sur https://editionsdutroubadour.com/lettre-ouverte-a-madame-brigitte-macron-professeur-de-francais/

et sur

https://editionsdutroubadour.com/jaccuse-grand-remplacement/ ; ensuite, par pitié, faites jouer vos relations auprès du Conseil supérieur de la langue française ainsi que du Ministère de l’Éducation, si toutefois il n’a pas coulé lui aussi, afin que, dès aujourd’hui, les professeurs des écoles soient formés à la langue française. Pour tenter de la sauver du naufrage, voici un modeste conseil : qu’on revienne, à l’écrit comme à l’oral, au français de… 1920 ! Eh oui ! Ceux qui l’avaient façonné, au fil des siècles, en avaient fait une superbe cathédrale que nombre de pays nous enviaient pour ses détails ciselés.

Réapprenons la notion de liaisons mal-t-à-propos, lequel éveillent l’esprit en ce qu’elles sont directement lié.e.s à l’orthographe : si l’on dit « trois cents Z € », on sait que cent prend un S, au contraire de « cent T € », n’en déplaise à monsieur Pascal Praud

Bref, freinons le grand remplacement du français par des sabirs semblables à des aboiements… Au pilori pour finir : dès (pour à partir de), à l’époque (pour autrefois), quand tu regardes / si tu faisais et que tu disais (pour quand on regarde / si on faisait et qu’on dise), c’est de ça dont on parle (pour qu’on parle).

Et puis qu’on nous fasse grâce des « mais ça se dit plus depuis longtemps ! » assenés d’un air indulgent. Aimons le français, quoi.

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………………………….

8- à l’homo sapiens parisien de la France d’en haut

Dun le Palestel, le 17.01.2022

Comment se propage le virus des fautes de français…

Comment le français se désagrège à une vitesse folle, victime d’un virus pernicieux

La langue française, un cervidé covidé de sa substance autant par le haut que par le bas

C’est Paris, le premier foyer de contamination. On y trouve des boîtes de nuit huppées fréquentées par les membres d’un club très fermé ; au nombre de ces derniers figurent des gens du showbiz, des politiques et de séduisants nababs des « quartiers », tout ce beau monde étant vêtu comme il se doit. On ne sait pas vraiment qui est qui, et il s’y opère un brassage de bon aloi.

On bavarde et, par un mimétisme inconscient, on se refile les tics langagiers, autrement dit les fautes de français : celles que commettent les « élites » sont reprises par les gens de la « France d’en bas » et celles qui sont originaires de la base, par ceux « de la haute ».

Le lendemain, imaginant qu’elle est à la mode, un journaliste qui a passé quelques heures dans ce club sélect, balance l’une de ces entorses à la radio ou à la télé et, tel un virus, elle va pouvoir contaminer des millions d’auditeurs et de téléspectateurs. Étant répétée par d’autres journalistes ou politiques, ladite faute va se répandre, par le biais des radios et des télés, comme une trainée de poudre à travers l’hexagone, prenant racine avant même que l’Académie française ait eu le temps d’intervenir. CQFD.

Malheureusement, c’est parfaitement de bonne foi qu’un locuteur pris en flagrant délit d’utilisation rétorquera « c’est comme ça qu’on dit aujourd’hui ».

Il n’en irait pas autrement d’une biche ensanglantée que déchiquèteraient, vivante, des loups et des vautours…

Le virus et ses variants sont décrits et recensés sur https://editionsdutroubadour.com/test-de-merimee-lettre-ouverte-aux-ecoles-de-journalisme/ et sur https://editionsdutroubadour.com/lettre-ouverte-a-madame-brigitte-macron-professeur-de-francais/.

Vite, prenons le français sous notre aile, comme s’il s’agissait d’une biche harcelée !

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………………………….

9- aux chaînes de télévision françaises – Le français sous notre aile

Dun le Palestel, le 17.01.2022

Suggestion : un écriteau en un lieu exposé visible de tous

Mesdames, Messieurs,

Et si chacune de vos chaînes hébergeait un « Plastron d’amendes honorables » sous un bandeau portant l’intitulé « Le français sous notre aile » ?

Y figureraient, visibles de tous, les fautes récurrentes commises par les journalistes, lesquels seraient cités nommément. Délicat, me direz-vous… et je comprends que cela puisse être mal perçu ; mais il y va de notre bien le plus précieux, ce support d’une culture qui a longtemps représenté le phare du monde occidental. Pensons-y, il pourrait fort bien le redevenir !

Il existe certainement d’autres suggestions de sauvetage, mais en tout état de cause il faut agir vite pour empêcher le navire de couler définitivement, vu qu’il est grave vénère 🙂

Cordialement,

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………………………….

10- à madame Roselyne Bachelot, Madame Brigitte Macron et au Français

Dun le Palestel, le 18.02.2021

Réécrire Molière : faisons taire les cuistres qui aspirent à cette monstruosité !

Molière abusé textuellement, Molière assassiné

Madame la Ministre,

Madame,

Mesdames et Messieurs les décideurs de la (triste) Comédie (Française),

Imposer le AREUH-AREUH aux adultes

En partenariat avec la Comédie-Française, Drameducation entend donc réécrire les pièces de Molière afin qu’elles soient enfin accessibles à toutes les strates du nivellement par le bas ; ainsi n’est-ce pas aux lionceaux d’apprendre à se débrouiller dans la vie mais aux lionnes de se rouler par terre pour batifoler avec eux.

Ces géniaux réformateurs vont avoir du pain sur la planche, puisqu’il va leur falloir TOUT réviser et rapiécer, de l’Épopée de Gilgamesh, des écrits grecs et romains de l’Antiquité, aux œuvres de Ronsard, de Goethe, de Tolstoï,  aux chefs-d’œuvre de la Renaissance en passant par la musique baroque, celle de Bach, de Rossini et de Prokofiev, dans le désordre (mental qu’est le leur…) ; tenez, chez le génie de Stratford-upon-Avon, je propose que Richard III s’écrie : « mon royaume pour une console connectée » (adieu, cheval, vache, cochon…), chez Dante « Souviens-toi de nous, c’est nous, les Enfoirés ! » (pardon à Pia dei Tolomei). Les « commodités de la conversation » deviendront « les sofas Ikea » ; et puis on se retirera dans « les précieuses chiottes ».

Plus personne ne comprenant les symboles chrétiens dans les églises, remplaçons-les par des Émojis ; cela est valable également pour la Chapelle Sixtine… Déjà que pour plaire aux fondamentalistes, on devrait mettre un string à Adam et cacher tous ces saints qu’on ne saurait voir… On ne comprend plus Mozart ? Qu’à cela ne tienne, agrémentons sa musique de heavy metal, etc. etc.

En fait, rien de très original à cela, puisque voilà des décennies que des « metteurs en schème » massacrent systématiquement notre patrimoine lyrique pour permettre au plus grand nombre de découvrir le répertoire ; là aussi, on a dépoussiéré en transformant la Reine de la Nuit en meneuse de revue à la Cage aux Folles, Rigoletto en contre-maître chez Renault, Lohengrin en Transgenre tracté par un windsurf, Butterfly en serveuse dans un bar à sushis, et Lakmé en ado boutonneuse intolérante au muguet…

Au fait, c’est à ce propos qu’un certain enseignant de Lausanne écrit : Il ne s’agit pas de dépoussiérer Molière, mais d’inventer avec lui des pratiques pédagogiques et des nouvelles formes d’écriture dramatique pour les dramaturges d’aujourd’hui. On saisit mieux ce qui motive sa démarche…

Pitié, faites que ces ignorants se ressaisissent et qu’ils assument leur rôle d’adulte montrant les chemins mirifiques de la connaissance ; en effet, les lionceaux ne demandent pas mieux que d’apprendre.

Un grand merci à vous de bien vouloir contribuer à restaurer ce qui peut encore l’être.

Cordialement,

Ch. Treuil de Montessieu

rêvant de renaissance

Testez vos connaissances en français grâce au Test de Mérimée cf.  https://editionsdutroubadour.com/test-de-merimee-lettre-ouverte-aux-ecoles-de-journalisme/

 Vite, prenons le français sous notre aile !

………………………………………………………………………………………………………………….

11- au Petit Robert et au Larousse

Dun le Palestel, le 19.10.21

Le mot AREU-AREU fait son entrée dans le dictionnaire

La France constate avec soulagement qu’en dépit de leurs rhumatismes ou de leur arthrose, les empathiques Académiciens se mettent à quatre pattes pour converser d’égal à égal avec le petit peuple ; leurs prédécesseurs étaient profondément injustes, qui prétendaient l’éduquer. Voici ce qu’en dit un ado :

Tu vas enfin pouvoir parler genre cour de récré, dire qu’est-ce que tu pense, montré grave que t’es vénère quan on te prend la tête. A l’époque tu pouvais pas. En fait, moi j’ai commencé depuis un an mes études au colège, parce que je veux devenir académicien, et je vois que sa va être possible. Tu me crois pas, frère ?

Pour parachever l’assimilation du monde des adultes par la jeunesse, les éducateurs s’inspireront bientôt de cette mise à niveau du langage en faisant adopter les comportements des enfants et des moins jeunes : ainsi, le fait de monter avec ses chaussures sur les divans ou les lits, de foncer à vélo ou trottinette sur les trottoirs, de mâcher bruyamment du chewing-gum, de cracher par terre, d’écouter la radio à tout berzingue dans sa voiture etc. etc.

Nous vivrons alors enfin dans un monde égalitaire, àreu-areubours du précédent.

Ch. Treuil de Montessieu

Testez vos connaissances en français grâce au Test de Mérimée cf. https://editionsdutroubadour.com/test-de-merimee-lettre-ouverte-aux-ecoles-de-journalisme/

Vite, prenons le français sous notre aile !

………………………………………………………………………………………………………………….

12- à la médiatrice de Radio-France : Le français sous notre aile

Dun le Palestel, le 27.10.2021

Suggestion : un écriteau en un lieu exposé visible de tous

   Chère Madame,

   Et si la Maison de la Radio hébergeait un « Plastron d’amendes honorables » sous un bandeau portant l’intitulé « Le français sous notre aile » ?

   Y figureraient, visibles de tous, les fautes récurrentes commises par les journalistes, lesquels seraient cités nommément. Délicat, me direz-vous… et je comprends que cela puisse être mal perçu ; mais il y va de notre bien le plus précieux, ce support d’une culture qui a longtemps représenté le phare du monde occidental. Pensons-y, il pourrait fort bien le redevenir !

   Il existe certainement d’autres suggestions de sauvetage, mais en tout état de cause il faut agir vite pour empêcher le navire de couler définitivement, vu qu’il est grave vénère.

   Cordialement,

Ch. Treuil de Montessieu

Testez vos connaissances en français grâce au Test de Mérimée cf. https://editionsdutroubadour.com/test-de-merimee-lettre-ouverte-aux-ecoles-de-journalisme/

.…………………………………………………………………………………………………………………

13- à la Comédie française et à son administrateur monsieur Éric Ruf

Dun le Palestel, le 25.09.2022

Objet : répandre la BONNE parole ?

Cher Monsieur,

Votre père ayant des origines allemandes (wikipédia scripsit 😊), et ayant moi-même la double nationalité, vous saisirez immédiatement que le coup de glotte n’a rien à faire dans la langue de Molière…  

Pratiquement inconnue dans les dialectes germaniques, cette caractéristique est incontournable en Hochdeutsch, comme on l’entend à l’opéra ou dans les lieder ; pour mémoire, précédé d’une césure, ce « roquet » attaque les voyelles à l’initiale, comme on le fait exceptionnellement chez nous pour certains noms comme « la haine, le ron, une hernie, une hausse ».

Le coup de glotte viral s’étant propagé dans l’élite hexagonale en à peine dix ans, on peut redouter qu’il ne vienne contaminer jusqu’à votre Maison et, partant, notre noble répertoire : « vieillesse Hennemie », « cette Hinfamie », « d’une Hinnocente Hamour. »

Vous l’aurez certainement remarqué, en ce début de 21ème siècle, quiconque lisant un texte devant un auditoire éprouve le besoin de s’adonner à cette curieuse prosodie, en clair, de prendre l’accent allemand ; il en va des journalistes (même sur France Culture) comme des politiques. Aïe, voilà que les comédiens s’y mettent Haussi… En fait, on a l’impression qu’ils déchiffrent ! Le problème est que cela contamine des millions d’auditeurs. Dieu merci, le « petit peuple », dont je fais partie, ne prononce pas (encore), par exemple « cette Hinsupportable Hattente Hen Hiver… », mais lie agréablement cettinsupportablattenten niver

Appréciant Laurent Stocker, je ne donne donc pas dans la médisance ; le fait est que j’ai écouté sur France Inter sa lecture de « Aphrodite, ou comment l’amour peut faire ou défaire le monde », un texte de Pierre Judet de La Combe. Or sa prononciation est’e Hachée, à cause, précisément, des incessants coups de glotte à l’allemande devant les voyelles… Exemples relevés parmi d’innombrables : « … de quelle treinte Hamoureuse Hil s’agit. », « son pouvoir rotique Hest’e Hirresistible » etc.

Malheureusement, Laurent Stocker n’est pas le seul sociétaire dans ce cas ; à la décharge de tous les orateurs qui sont’e Hatteints de cet Himmonde virus, ils ne s’en rendent absolument pas compte. Je veux bien, mais, de grâce, PAS AU FRANÇAIS !!!!

J’ai une grande faveur à vous demander : auriez-vous l’obligeance de relayer le lien suivant : https://editionsdutroubadour.com/laccent-allemand-politiques-journalistes/ ? Il y va de notre bien à tous, cette merveilleuse langue française… D’avance merci de tout cœur.

Très cordialement,

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………………………….

14- Drame ou tragédie ? Décidez-vous, les médias ! Importance de la gradation…

Dun le Palestel, le 22.02.2023,

Le massacre du Bataclan, les meurtres de Samuel Paty ou d’Agnès Lassalle (professeur d’espagnol au Lycée Saint-Thomas d’Aquin), entre autres, sont des TRAGÉDIES ; s’il n’y avait eu qu’une altercation et non des assassinats, on aurait pu parler de DRAMES.

La langue française est suffisamment riche pour permettre une gradation. En voici quelques exemples :

  • Les conjoints se toisent puis s’invectivent avant de se séparer et elle hurle en sortant « J’en ai fini avec toi, adieu, espèce de débile ! » ; la DISPUTE s’achève ainsi.
  • Tous deux s’empoignent en présence de leurs deux enfants et se livrent à un pugilat ; comme il lui arrache une touffe de cheveux, elle lui vide un verre de bière sur le pantalon, et lui lance « Le juge l’a dit, c’est moi qui ai la charge des enfants, alors dégage ! » Leur fillette se met à crier et son petit frère à pleurer. La mère tente de les consoler avant de les entraîner au dehors ; on entend alors le mari vociférer et bousculer des chaises. le DRAME sera relaté le lendemain dans la feuille de chou de Trifouillis-les-Oies…
  • L’an dernier, dans ce même patelin, un forcené avait massacré sa femme et ses quatre enfants avant de se donner la mort. La TRAGÉDIE a durablement marqué la population…

Un bon artisan se sert de ses outils à bon escient : pour taper sur un clou, il va préférer un marteau à un tournevis… Logique, non ?

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………………………….

15- Demain, dès l’aube… la tombe d’un mot assassiné ? L’agonie de « dès ».

Dun le Palestel, le 23.02.2023,

À l’aide, Académiciens encore alertes, alerte, alarme ! L’adverbe « dès » n’est nullement synonyme de la locution « à partir de », mais lui ajoute une notion subjective ; ainsi Victor Hugo n’a-t-il pas écrit « Demain, à partir de l’aube… »

Si vous ne saisissez pas la nuance, l’anglais vous éclairera sûrement : dès = as soon as / à partir de = starting on

Alors, de grâce, qu’on arrête de dire ou d’écrire « dès 30 euros », ça pas être bon français…

Merci donc, chers Académiciens, d’alerter les médias, les Ministères de l’éducation, de la culture, la SNCF et même l’Élysée, ce dès demain ! Et à partir d’aujourd’hui, je ne vous importunerai plus au sujet de ce mot mot-ribond.

Vite, prenons le français sous notre aile…

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………………………….

16- Dérives touchant les « élites » parisiennes : un français approximatif… À bas les hiatus !

Dun le Palestel, le 23.02.2023,

Èlocution HAchée ! Français déplorable…

Quelques exemples de ce que l’on entend, sur France-Culture, Radio-France en général et bien sûr sur les stations périphériques : « …chaque STOP.STOP (h)homme » ou « …neuf STOP.STOP (h) ans » ; en clair, les journalistes reprennent leur respiration après « chaque » ou « neuf » pour attaquer frontalement les mots « HOmme » ou « H ans ». De la part de tels pros de la presse parlée, on attendrait ici respectivement « chakom » et « neuvan ». Une élocution aussi déplorable rappelle celle des jeunes Allemands dans les cours de français pour débutants…

L’auditeur est sans cesse agressé par des coups de glotte tels : « une STOP.STOP (h)invitation » ou « une place STOP.STOP (h)importante » ou encore « le monde STOP.STOP (h)enchanteur ». Il faudrait faire comprendre aux journalistes que, dans notre belle langue, on lie les mots entre eux, ce qui donne « uninvitation », « une placimportante » ou encore « mondenchanteur ».

Et que dire des innombrables fautes de grammaire ou de syntaxe ? En voici parmi les dizaines entendues au quotidien : « nous y avons travaillé depuis dix ans… », « peut-être c’est ça… », « des circonstances dans lequel… », « dites-moi donc qu’est-ce qu’il faut faire… », « en espérant que ce soit juste… », « il comprend que vous êtes surpris… », « il semble qu’ils ont des problèmes… » etc. etc. etc. etc. etc.

Quo vadis, France-Culture ? Quo vadis, Radio-France ?

Pitié, mettez un terme à cette déchéance sur nos meilleures chaînes en exigeant des journalistes qu’ils surveillent leur grammaire et qu’ils FASSENT LES LIAISONS ! Presque tous, d’ailleurs, ont tellement peur du mot EUROS, qu’avant de l’aborder, ils font claquer leur glotte, ce qui donne du « deu euros », « troi euros », « siss STOP euros », « diss STOP euros », « cen euros », « cinq cen euros » etc. Merci de bien vouloir montrer l’exemple à nos concitoyens…

À ce propos, nous vous conseillons les trois liens suivants :

https://editionsdutroubadour.com/laccent-allemand-politiques-journalistes/

https://editionsdutroubadour.com/lettre-ouverte-a-madame-brigitte-macron-professeur-de-francais/

https://editionsdutroubadour.com/test-de-merimee-lettre-ouverte-aux-ecoles-de-journalisme/

Dire qu’une langue évolue est une lapalissade ; la nuance à apporter est que ce phénomène est physiologique lorsqu’il s’étale sur des siècles. En revanche, à cause du regroupement de nos médias en région parisienne, la dégradation ne met que quelques semaines pour contaminer l’Hexagone entier !

Vite, prenons le français sous notraile…

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………………………….

17- Journalistes et politiques de France et de Navarre, attention aux vélos, autrement dit Achtung bicyclette ! Z´est l´accent de l´horriblé HHAdolf !

Dun le Palestel, le 23.02.2023

Pourquoi éprouvez-vous le besoin de freiner à mort dès qu’une voyelle montre le bout de son nez ? Qu’est-ce qui motive cette panique, voire cette psychose ? Réécoutez Corneille et vous comprendrez de quoi il retourne :

« Ô rage, ô désespoir > g ! Ô vieillesse ennemie ! > ssennemie

(…)                          …que pour cette infâmie ? > cettinfamie

(…)                          … toute l’Espagne admire, > gnadmire

(…)                          … fatale à mon bonheur ! > talamon bonheur

Précipice élevé d’où tombe… (…) > pilevé

Faut-il de votre éclat voir… (…) > votréclat       (…)

L’immonde mode est, depuis quelques mois, d’opérer un COUP DE GLOTTE allemand ou arabe devant les voyelles, ce qui donnici :

« Ô rage, // panique ACHTUNG BICYCLETTE ! // ô désespoir !

Ô vieillesse // panique ACHTUNG BICYCLETTE // ennemie !

(…) …que pour cette // panique ACHTUNG BICYCLETTE // infâmie ?

(…) … toute l’Espagne // panique ACHTUNG BICYCLETTE // admire,

(…) … fatale // panique ACHTUNG BICYCLETTE // à mon bonheur !

Précipice // panique ACHTUNG BICYCLETTE // élevé d’où tombe… (…)

Faut-il de votre // panique ACHTUNG BICYCLETTE // éclat voir… (…)

Et, tant que vous y êtes, ne redoutez plus, non plus, la voyelle initiale du mot EURO, ce qui donnera : UN NEURO – DEUX, TROIS, SIX, DIX, QUATRE-VINGTS, DEUX-CENTS ZEUROS – SEPT, HUIT, VINGT, CENT TEUROS. Idem pour les mots HOMME, ÉLÈVE, ANIMAL/ANIMAUX etc.

Montrons l’exemPLET, prenons vite le français sous noTRAILE ! Autrement dit : vite, prenons le français sous notre (belle liaison) aile.

Au nom de notre bien à tous, un grand merci à vous.

Testez vos connaissances en français grâce au Test de Mérimée cf. https://editionsdutroubadour.com/test-de-merimee-lettre-ouverte-aux-ecoles-de-journalisme/

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………………………….

18- L’accent allemand et arabe des politiques et des journalistes – Bannir les hiatus à COUP DE GLOTTE en français  

Dun le Palestel, le 17.07.2022,

En français, point de liaisons dangereuses, tout au plus des liaisons mal-t-à-propos ; bref, les liaisons peuvent être attachantes… Ne transformez pas notre langue en steak hachier, pardon, khaché.

Journalistes et politiques, foutez donc la paix aux voyelles ! Foutez la paix aux voyelles initiales, foutez la paix aux voyelles isolées ! Vous les mettez à poil, alors qu’elles’ Hadorent la discrétion. Vous avez tout simplement l‘accent de l´horrible Adolf – Pitié, bannissez les COUPS DE GLOTTE, car ils sont’e HEXécrables ! Il faute’ HÉviter de transformer la langue française’ Hen steak chier. Attention, z´est l´accent de l´horriblé HHHAdolf !

Quiconque se retrouve devant un micro, à la radio ou à la télé, éprouve le besoin compulsif de freiner à mort, Achtung bicyclette, devant les mots débutant par des voyelles, ou même les voyelles isolées (à, aux, en etc.) ; elle este’ Achtung bicyclette Haberrante, cette’ Achtung bicyclette Habitude du coup de glotte’ Achtung bicyclette Hà l’allemande devant toute voyelle’ Achtung bicyclette Hà l’initiale’ Achtung bicyclette Hou voyelle Achtung bicyclette Hisolée. Adolf H. sors de ce corps !

Si ce COUP DE GLOTTE est d’usage dans la belle langue de Goethe, il perturbe la prosodie du français où, traditionnellement, on lie les mots entre eux : elle estaberrante, cettabitude du coup de glottà l’allemande devant toute voyellà l’initialou voyellisolée.

En voici d’autres exemples :

plèbe’ Achtung bicyclette //HIndigente – essence’ Achtung bicyclette //HAcidulée – sauce’ Achtung bicyclette //HOllandaise – douche’ Achtung bicyclette //cossaise – une ode’ Achtung bicyclette //mouvante – girafe’ Achtung bicyclette //HAgressive – un âge’ Achtung bicyclette //HAvancé – adorable’ Achtung bicyclette //HENfant – âme’ Achtung bicyclette //HInnocente – âne’ Achtung bicyclette //tourdi – le pape’ Achtung bicyclette //rétique – unique’ Achtung bicyclette //HEN son genre – murmure’ Achtung bicyclette //HInaudible – œuvre’ Achtung bicyclette //HOnorable – méprise’ Achtung bicyclette //tonnante – patate’ Achtung bicyclette //norme – épreuve’ Achtung bicyclette //HUmiliante – qu’elle’ Achtung bicyclette //HAille’ Achtung bicyclette // HÀ l’école’ Achtung bicyclette //HOU pas.

le symbole Achtung bicyclette //H représentant, chaque fois, une pause suivie d’une sorte d’attaque au niveau de la glotte, phénomène normal en allemand ou en arabe. En revanche, par amour pour notre langue si fluide, on opèrera une liaison :

« plèbindigente – essençacidulée – sauçollandaise – douchécossaise – une omouvante – une girafagressive – un âjavancé – adorablenfant – âminnocente – âtourdi – le parétique – uniquen son genre – murmurinaudible – œuvronorable – mépritonnante – patanorme – épreuvumiliante – qu’ellailla l’écolou pas »

Ce sont le président Chirac et le journaliste de RTL Jacques Chapus (1922-2011) qui, à leur insu, avaient propagé cette Achtung bicyclette //HAffreuse Achtung bicyclette //HAbitude… L’homme de radio était un passionné qui, dans le feu de l’action, éprouvait un constant besoin d’emphase, ayant pris les mots à voyelle initiale comme « têtes de Turc »…   Au fait, cette manie n’a-t-elle pas déjà fait son entrée à la Comédie Française ? « ô, vieillesse Achtung bicyclette //HENNemie ! » ; il faudrait y retourner et tendre l’oreille…

On jurerait que le locuteur atteint de ce mal craint de ne pas être compris d’un analphabète…

Vous, les journalistes et les politiques, vous êtes pris de panique dès que vous voyez arriver un mot commençant par une voyelle, comme un rameur en canoë kayak qui apercevrait une vague scélérate se diriger sur lui : alors, dans l’urgence, vous vous braquez au lieu d’épouser le mouvement. Non, laissez aller, c’est une valse, rien ne vous arrivera : Achtung bicyclette il n’y a pas de liaisons dangereuses en français !

On ne vous accusera sûrement pas d’être fous de lier…, encore moins à lier

Par chance, le petit peuple, dont je fais partie, prononce encore :

« une déplorablabitude » – « unaffligentignorance » – « le sabirimmonde » – « des zélitimbues / zélitzimbues d’elles-mêmes » – « une languen péril » – « un Français trait sa culture »

Phénomène bizarre mais néanmoins rassurant, les fautifs sus-nommés savent, pour la plupart, lier les articles vers la droite : « unaberration langagière » / « un Nacte patriote ».

Chers lecteurs,

À présent que vous avez découvert ce « vice » allemand ou arabe 😉 , vous serez stupéfaits de le constater à tout bout de champ dans la bouche de TOUTES nos « élites » ! Du reste, enregistrez-vous, lorsque vous expliquez quelque chose à haute voix, et vous constaterez que vous l’avez aussi !

Alors répandez la bonne parole afin que nos belles et fluides liaisons retrouvent leur splendeur d’antan…

Testez vos connaissances en français grâce au Test de Mérimée cf. https://editionsdutroubadour.com/test-de-merimee-lettre-ouverte-aux-ecoles-de-journalisme/

VITE, PRENONS LE FRANÇAIS SOUS NOTRE AILE !

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………………………….

19- Le français pris en otage par nos « élites » américanophiles, les « aristocrates » on les tondra ! Ah, ça ira…

Dun le Palestel, le 24.12.2022

Stop aux locuteurs qui piétinent le français à coups de coups de glotte ! En douce France, on fait une liaison quand arrive une voyelle, au lieu de claquer les talons pour l’attaquer de front en beuglant Achtung ! Les journalistes et les politiques, à de rares exceptions près, prononcent le français de cette façon depuis une dizaine d’années, ce qui génère une grotesque et pitoyable élocution.

Suivent quelques exemples tentant d’illustrer cet’ Achtung! HÉpouvantable tic langagier typique de « l’élite » parisienne (Achtung! symbolisant l’attaque de la voyelle qui suit) :

« chaque Achtung! HEUre » – « le même Achtung! Accueil » – « cette Achtung! Articulation » – cet’ Achtung! Effet » – « c’est’ Achtung! Une… » – « ils sonte Achtung! Arrivés » – « ils onte Achtung! Appris » – « pour Achtung! Éduquer » – « une Achtung! Étude » – « une même Achtung! AMbition » – « il faut’ Achtung! ENcore » – « être Achtung! INtrigué » – « notre Achtung! Activité physique » – « le service Achtung! Approprié » – « les cartes Achtung! EN mouvement » – « du Nord Achtung! AU Sud » –  « elle approche Achtung! AUssi bien… » etc. etc.

Alors qu’en bon français on dira :

« chaquheure » – « le mêmaccueil » – « cettarticulation » – ceteffet » – « c’estune… » – « ils sontarrivés » – « ils ontappris » – « pouduquer » – « utude » – « une mêmambition » – « il fautencore » – « êtrintrigué » – « notractivité physique » – « le serviçapproprié » – « les cartenmouvement » – « du Norau Sud » –  « elle approchaussi bien… »

Les « élites » parisiennes méprisent et piétinent notre langue ; elle agonise par leur faute, mais, du haut de leur superbe, ils n’en ont cure. Ah, ça ira, ça ira, ça ira ! Peuple debout, monte au créneau, crénom, avant qu’il ne soit trop tard ! Au fait, « Achtung! » signifie « garde à vous ! » dans l’armée allemande…

Le français outragé, le français brisé, le français martyrisé ! À quand le français libéré ?

« Vous les Aristos », départez-vous de votre fierté mal placée et, vite, prenez le français sous votre aile…

Ch. Treuil de Montessieu,

un Français excédé par cette Achtung! HAllégeance à qui (les USA)

n’en demande pas tant…

………………………………………………………………………………………………………………….

20- Les documentaires d’Arte en « français », une langue souvent mise à mal ; Recommandation à l’adresse des programmateurs

Dun le Palestel, le 11.12.2022

Arte est la plus belle chose qui soit arrivée à l’Europe, voire au monde. Une réserve cependant : on y aimerait moins d’allégeance à la médiocrité étasunienne, laquelle s’infiltre abondamment dans les tics langagiers des narrateurs de documentaires (traduction de « voix off »).

Le tic le plus scandaleux consiste à attaquer systématiquement les voyelles initiales par peur de ne pas être compris, ce AU MÉPRIS DES LIAISONS SI FRANÇAISES. La conséquence en est une élocution / H – A – C – H – É – E / truffée de coups de glotte à l’allemande ou à l’arabe.

En voici quelques exemples pris sur le vif, et où H/H/H représente une rupture du flux avant une véritable attaque de la voyelle qui suit :

« …le plus vieil H/H/H ADN », « …une manière H/H/H IMpressionnante », « …est’e’ H/H/H INsoumission », « …ressort culturel H/H/H EFFicace », « …qu’il nous faut’’ H/H/H ÉClairer », « …journaliste H/H/H HIstorien », « …troi H/H/H ZINvités », « …vous êtes H/H/H HAvocat » etc. etc.

Alors que la prosodie française affectionne les liaisons, respectivement « plus vieilADN », « …manièrimpressionnante », « …estinsoumission », « …ressort culturelefficace », « …qu’il nous fauclairer », « …journalisthistorien », « …troisinvités », « …vous êtavocat » / « …vous êtzavocat »

Recommandation à l’adresse des programmateurs : il faudrait impérativement que vous signaliez aux réalisateurs de documentaires que leurs versions françaises sont fréquemment de médiocre qualité, voire inaudibles tant elles sont / H – A – C – H – É – E – S /.  Et puis que les traductions de l’anglais fassent l’objet de relectures pour que nous soient épargnés, entre autres, les immondes « vous pouvez voir / vous pouvez constater » etc. Il y va de l’excellence de votre chaîne !

Vite, prenons le français sous NOTRAILE…

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………………………….

21- Lettre morte au président de la République, signée : le français agonisant

Dun le Palestel, le 09.12.2022

Monsieur le Président,

Les innombrables lettres ouvertes adressées, à votre épouse d’abord (https://editionsdutroubadour.com/lettre-ouverte-a-madame-brigitte-macron-professeur-de-francais/), puis à l’Académie française, à Radio-France, à France-Télévision ainsi qu’à toutes les écoles de journalismes de France et de Navarre RESTENT LETTRES MORTES. En revanche, l’illusoire ronron autour de la Francophonie continue d’anesthésier et de bercer les citoyens, alors qu’en Afrique ou au Québec, les francophones sont consternés par les fautes qu’ils entendent à la radio et à la télé prétendument « françaises », stations émettant malheureusement de Paris, toutes entorses baignant dans une prosodie arabe ou allemande où, en prime, règne en maître le COUP DE GLOTTE précédant les voyelles initiales. (ex. : « cetHHH ESprit », « tropHHH EXigu », « il étaitHHH INdécis ») HHH représentant une pause suivie d’une attaque… Les locuteurs « intellos » m’ont transformé en une langue hachier, pardon, hachée. Mais pourquoi donc veulent-ils ma mort ? Ne suis-je pas un médium dévoué à Marianne, moi qui la sert depuis Chrétien de Troyes, qui ai parfumé la poésie de Ronsard, assaisonné la prose de Rabelais, enflammé les drames de Victor Hugo ou embelli l’opéra de Lully à Saint-Saëns en passant par Auber ? N’ai-je pas été longtemps l’instrument privilégié de la diplomatie mondiale pour ma concision et ma beauté ?

Dans cette cour de récréation qu’on nomme Paris et où batifolent d’intouchables bobos imbus d’eux-mêmes, qu’ils soient journalistes ou politiques, on ME MASSACRE impunément, moi la pauvre langue de Molière ; et ce sont des « c’est de ça, dont vous avez besoin », des « circonstances dans lequel », des « merci pour être venu », des « on a fait ça depuis deux ans », des « en espérant que ça soit… », des « si vous en êtes d’accord », des « il en va de notre avenir » ou encore des « refonder / refondation » (au lieu de refondre / refonte) etc. etc. Et non content de me piétiner, on me remplace par des tonnes d’expressions ou de mots « étazuniens » qui font chic et que la majorité des Français ne comprennent pas « genre » « cold case », « dead line »,« has been »,« dancefloor », « fashion week », « greenwashing » etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc.

Moi, tant qu’à faire, je rêverais qu’on me préfère des expressions ou des mots hongrois, une sœur que j’adore, tels que « megoldatlan ügy »,« határideje »,« keménykednek »,« tánctér », « a hét menő », « zöldre mosás » etc. etc.. mais bon, ça fait péquenaud et on n’y pige que couic…

Les « élites » parisiennes me donnent l’impression d’être, de leur propre chef, à la solde de qui n’a cure de moi, moi le pauvre idiome moribond par leur faute.

Ne pourriez-vous pas conférer à l’Académie française davantage de pouvoirs, et créer un ministère chargé de ma défense ? Il y va de mon proche avenir ! En outre, il importerait que vos services diffusent le Test de Mérimée (lien : https://editionsdutroubadour.com/test-de-merimee-lettre-ouverte-aux-ecoles-de-journalisme/), car les francophones m’y découvriraient sous mon meilleur jour tout en m’administrant d’efficaces remèdes. De plus, ils feraient des progrès…

Sauf votre respect, et sans donner dans la flagornerie, je dois dire que vous êtes le tout premier chef de l’État (depuis qu’il existe des appareils enregistreurs), à avoir une élocution SPONTANÉE NON AMPOULÉE ET FLUIDE.

En vous remerciant à l’avance, je vous prie de croire, Monsieur le Président, en mon absolue confiance dans votre clairvoyance. 

L. f. a. (Le français agonisant)

p. p. Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………………………….

22- Lettre ouverte à l’Académie française

Dun le Palestel, le 08.09.2022

Mesdames, Messieurs, dir sœurs,

Pitié, souvenez-vous de votre mission première (je cite https://www.academie-francaise.fr/linstitution/lhistoire) « (…) les débats d’une assemblée de lettrés ont été considérés comme pouvant jouer un rôle éminent dans le devenir de la société et de la nation. (…) »

Si votre rôle devait se limiter à quelques pusillanimes recommandations, alors on serait en droit de se demander à quoi sert la noble Institution… Pitié (bis)

Pitié (ter), faites la chasse à tout ce qui dénature et souille le français, au lieu de faire sans délai entrer des dizaines de vocables dans le dictionnaire, ce au gré de l’apparition de néologismes à l’origine douteuse !

Par amour pour notre si belle langue, devenez notamment les farouches pourfendeurs d’adeptes de mots pseudo-anglais ; montrez-leur par exemple que

1- par l’immonde « d é d i é », ces ignorants entendent la plupart du temps prévu à cet effet, consacré, réservé ou encore ad hoc

2- par l’immonde « é l i g i b l e », les susdits entendent la plupart du temps pouvant prétendre à / pouvant y prétendre, ayant droit, admissible

3- par l’immonde « n o t i f i e r », les mêmes entendent la plupart du temps avertir, prévenir, informer, aviser

4- par l’immonde « n o t i f i c a t i o n », ils entendent la plupart du temps information, message, avertissement, avis

5- par l’immonde « d è s », ils entendent la plupart du temps à partir de, le mot dès apportant précisément la nuance « déjà à partir de ».

Plus généralement, soyez constamment à l’affût des abus de langage répétitifs commis par la presse parlée ;  il y va (et non pas « il en va », comme s’obstinent à écrire les conseillers en communication de l’Élysée…) de l’avenir de notre bien à tous. Vite, prenons le français sous notre aile !

D’avance un grand merci pour votre énergique engagement.

Cordialement,

Ch. Treuil de Montessieu,

un inconditionnel amoureux de la langue de Molière

………………………………………………………………………………………………………………….

23- À madame Laurence Lasserre, Directrice des services de communication de la Présidence de la République

Dun le Palestel, le 07.01.2023

Chère Madame,

Vous serait-il possible d’attirer l’attention du Président monsieur Macron, si compétent et doué de faconde au demeurant, sur le fait que ses interventions contiennent une petite poignée de fautes de français récurrentes ? Voici les quelques barbarismes et solécismes qui détonnent dans ses propos :

1- « Nous allons refonder le système de santé / il s’agit de la refondation du système » pour « Nous allons refondre le système de santé / il s’agit de la refonte du système »

2- « C’est cela, ce que nous allons atteindre » pour « C’est cela, que nous allons atteindre »

3- « C’est de cela, dont nous voulons parler » pour « C’est de cela, que nous voulons parler » ou bien « C’est cela, dont nous voulons parler »

4- « Nous y avons œuvré depuis deux ans » pour « Nous y œuvrons depuis deux ans »

5- « Les circonstances dans lequel… » pour « Les circonstances dans lesquelles… »

6- « Il en va de notre avenir » pour « Il y va de notre avenir »…

Ces entorses étant devenues l’apanage de « l’élite parisienne » et la majorité des politiques et des journalistes nous en gratifiant au quotidien dans les médias, il serait merveilleux que notre Président montre / montrât (?) l’exemple et redonne / redonnât (?) aux Français le goût du bien parler.

Je me dois par ailleurs de préciser que monsieur Macron est le tout premier Président français à s’exprimer de façon non emphatique ou affectée, et que son élocution est agréablement naturelle. Le premier, également, dont nous puissions être fiers à l’internationale !

Vous remerciant de votre attention, je vous saurais gré de bien vouloir faire remonter l’information ; elle va d’ailleurs dans le sens du « Test de Mérimée » et de la « lettre ouverte à madame Brigitte Macron » que l’on trouve sur tous les moteurs de recherche.

Recevez, chère Madame, mes salutations les plus distinguées.

Ch. Treuil de Montessieu,

(alias Vincent Lepalestel

docteur en Sciences du langage)

………………………………………………………………………………………………………………….

24- Lettre ouverte à Matthieu Chabanel, PDG de la SNCF, « DÈS » peste langagière

Dun le Palestel, le 12.12.2022

Objet : « Demain, dès l’aube » vs.« billets à partir deeuros »

Cher Monsieur,

La langue française vous serait reconnaissante de faire disparaître, dans les annonces et encarts publicitaires de la SNCF, un barbarisme, à savoir le mot DÈS employé à tort et à travers ; en effet, voici la définition que donne le Robert de cet adverbe EXCLUSIVEMENT de temps : 1- Immédiatement, à partir de. Ex. : Se lever dès l’aube. 2- locution adverbiale, dès lors, dès ce moment, aussitôt.

On se demande alors ce que la SNCF entend par « billet dès 20 € » ou « réduction dès le 1er bagage » ; c’est tout bonnement du charabia ! Certes, écrire ou dire « billet à partir de 20 € » ou « réduction à partir du 1er bagage » prend davantage de place ou bien est plus long, mais il y va de notre bien le plus précieux à tous : le français !

Mis à part cette immonde entorse, tout est agréable à la SNCF, à commencer par cette exquise voix féminine précédant les annonces depuis des années ! Et que dire de ces nouveaux TER, une merveille !

Recevez, cher Monsieur, mes salutations les meilleures.

Ch. Treuil de Montessieu,

alias Vincent Lepalestel

docteur en Sciences du langage

………………………………………………………………………………………………………………….

25- Lettre ouverte à Natalie Dessay publiée dans Publi-Contact
Défense du français, malmené par nos « élites »

Dun le Palestel, le 17.12.2021

Chère Madame,

Voilà des années que je mène, seul, un combat qui n’est compris d’absolument personne… Serait-il envisageable que vous m’appuyiez ? Il s’agit du COUP DE GLOTTE à l’allemande, qui dénature notre langue depuis près de trente ans. Vous qui maîtrisez la langue de Goethe, notamment dans sa version chantée, vous voyez, bien sûr, ce à quoi je fais allusion (« Schön und stolz und regungslos » avec attaques de la glotte avant les « und »), des liaisons à la française « nund stolz », « zund regungslos » étant impensables.
Inversement, on affectionne traditionnellement la liaison devant les mots à voyelle à l’initiale (« chaste et pure » > « chasté pure », « je crois entendre encore » >  « … entendrencore ») ce, même en chant lyrique, la référence, en quelque sorte ; à plus forte raison, on devrait toujours faire la liaison, dans l’expression spontanée, par exemple « stablé résistant », « trait la nation », « causinadmissible ». Or il n’en est plus rien depuis, grosso modo, l’ère Chirac : il avait pour manie d’asséner systématiquement un coup de glotte avant les voyelles, ce qui était devenu sa marque de fabrique « ils sonte Achtung bicyclette! / HABsolument », « attitude Achtung bicyclette! / HINadmissible », « dernière Achtung bicyclette! / HEXpérience » etc. En quelques mois, ce tic langagier s’est répandu chez les journalistes et dans le reste de la classe politique. Aujourd’hui, on ne prononce plus que de cette façon dans « l’élite » qui, ainsi, se voit rétrogradée vers le bas de l’échelle qualitative.
Mais le déclin ne s’arrête pas là : par l’intermédiaire des tubes anglo-saxons, à l’accent allemand susnommé s’est ajoutée la prosodie alsacienne : le comble de cette tragique ironie se trouve chez Yves Duteil, dans sa « Langue de chez nous », fort belle chanson au demeurant. Le problème est qu’à la toute fin du poème, il accentue « toute une SYMphonie » au lieu de « toute une symphoNIe », dénaturant ainsi tout son hymne… Or cette prononciation se retrouve absolument partout dans les chansonnettes ou le rap, ce qui nère une PUrée grave Écœurante. Diable, suis-je donc le seul à avoir constaté cette déviance ?

Mais permettez que je me présente…

Pour me situer, voici trois liens renvoyant au site du Troubadour :

https://editionsdutroubadour.com/lettre-ouverte-a-madame-brigitte-macron-professeur-de-francais/
https://editionsdutroubadour.com/laccent-allemand-politiques-journalistes/
https://editionsdutroubadour.com/lettre-ouverte-a-france-lequel/

Test de Mérimée en 4 parties – Vite, prenons le français sous notre aile ! – Lettre ouverte aux directeurs d´écoles de journalisme

C’est en ma qualité de linguiste (doctorat en phonétique), d’amateur de chant lyrique (ténor raté mais aficionado de Natalie Dessay) et d’écrivain, que j’ai pris conscience de phénomènes complètement ignorés des intellectuels de l’Hexagone et que je ne parviens pas à faire comprendre, mes vis-à-vis étant aussi ignorants de la prosodie française que des langues étrangères ; de plus, mes quelques romans n’ayant pas encore percé (« Le Dîner de Paris », « Le chaste Fol », « Boulevard et Trébuchet », « Verdi und Wagner speisen gemeinsam », « Dramma giocoso », entre autres), je n’ai pas la moindre notoriété… Or c’est ce dont vous disposez depuis que vous êtes une familière de l’Olympe, et vous, on vous croirait…

Je serais mieux à même d’expliquer mes intentions de vive voix, si vous consentiez à me joindre au N°(crypté), ce dont je vous saurais vraiment gré, le tout pour l’amour de la langue de Molière. Inutile de préciser que mon cœur ne manquerait pas de faire un bond en entendant votre voix…

Je vous prie d’agréer, cher Madame, l’expression de mon admiration la plus profonde et mes salutations les plus cordiales.

Ch. Treuil de Montessieu

(alias Vincent Lepalestel)

………………………………………………………………………………………………………………….

26- Lettre ouverte aux amoureux de la langue française – Achtung bicyclette !

Dun le Palestel, le 26.01.2022

Le coup de glotte allemand de tous « ceux qui causent dans le poste »

Chers amoureux de notre douce France et de sa prosodie enchanteresse,

Vite, signalez à qui veut bien l’entendre que l’accent allemand est en train d’envahir nos ondes…  Quiconque se retrouve devant un micro, à la radio ou à la télé, éprouve le besoin compulsif de freiner à mort devant les mots débutant par des voyelles ou même les voyelles isolées (à, aux, en etc.) ; elle este Achtung bicyclette Hétonnante, cette Achtung bicyclette Habitude du coup de glotte Achtung bicyclette Hà l’allemande devant toute voyelle Achtung bicyclette Hà l’initiale Achtung bicyclette Hou voyelle Achtung bicyclette Hisolée.

Si ce coup de glotte est d’usage dans la belle langue de Goethe, il perturbe la prosodie du français où, traditionnellement, on lie les mots entre eux : elle estétonnante, cettabitude du coup de glottà l’allemande devant toute voyellà l’initialou voyellisolée.

Ce tic langagier venu d’outre-Rhin infeste notre langue depuis quelques mois, que ce soit dans la bouche de politiques ou de celle de journalistes.

A ce propos, nous vous invitons à composer l’accent allemand des politiques et des journalistes sur un moteur de recherche, à faire connaître ce lien autour de vous, répandant ainsi la bonne parole. La culture allemande est magnifique, mais la nôtre aussi… D’ailleurs, le TEST DE MÉRIMÉE (cf. bing, google etc.) a pour vocation de la réhabiliter !

Vite, prenons le français sous notre aile…

Cordialement,

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………………………….

27- Lettre ouverte aux auteurs-compositeurs francophones

Dun le Palestel, le 29.05.2022

L’accent anglo-saxon dans d’innombrables « chansons » en « langue française », presque chaque phrase ou mot étant accentués à l’anglaise.

Bon sang, réveillez-vous, vous qui prétendez chanter dans la langue de Molière ! Et cessez de la piétiner à tort et à travers.

Aïe, je crains que vous ne compreniez pas… Alors, commençons par un conseil : écoutez attentivement une chanson d’Édith Piaf, par exemple, de Michel Sardou ou de Pierre Perret. Ringard, me direz-vous, sauf que c’est bien ça, le français, une langue où on accentue toujours la dernière syllabe d’un mot et surtout pas la première, comme en anglais ou en allemand !

Vous ne « voyez » pas ? Alors, voici quelques séquences connues ou non, de celles qu’on entend à longueur de journée, la partie en gras et italique représentant celle qui est accentuée de façon bizarroïde :

« La cabane au fond du jardin » – « …dans une harpe et qu’il a composé toute une symphonie » – « c’est qu’il y a des vaccins dans les balles et si les timents explosent, c’est pour fabriquer des étoiles » – Tu as dit que tu m’aimais, et tu voulais que je sois ton prince charmant /

Vous viendrait-il à l’idée de parler comme ça à votre copine, votre ami, votre patron ou votre voisine ?

Sachez qu’en accentuant ainsi, vous TUEZ tout bonnement notre poésie et sa métrique, notre prosodie, quoi. (Le cas échéant, courrez vite à vos dicos…) ; pour résumer, vous tuez la culture française, celle qui a illuminé l’Occident pendant des siècles. Demandez-vous si, sans le vouloir, vous ne seriez pas des collabos… Mais alors pour servir quel occupant ? De toute façon, s’il existe, il ne s’en rend pas compte, alors…

Sans être de droite, de gauche, du centre ou d’ailleurs : aimez notre belle culture et enrichissez-là ! Vous qui composez, vous avez cette chance, puisqu’on vous entend au quotidien.

Testez vos connaissances en français grâce au Test de Mérimée cf. https://editionsdutroubadour.com/test-de-merimee-lettre-ouverte-aux-ecoles-de-journalisme/

Vite, prenons le français sous notre aile !

Ch. Treuil de Montessieu

………………………………………………………………………………………………………………….

28- Lettre ouverte désespérée aux francophones / non à DEPUIS + PC !

Dun le Palestel, le 23.11.2021

(complété le 13.06.22)

Depuis suivi du passé composé,  NE VEUT RIEN DIRE EN français ! En voici la preuve :

Quelle est la faute qui s’est répandue comme une traînée de poudre EN un an à peine ?

Oui, je vous le demande, quelle est la faute qui se répand comme une traînée de poudre DEPUIS un an à peine ?

Elle est liée à l’emploi de la préposition DEPUIS :

bannissons-la des phrases à PASSÉ COMPOSÉ, elle n’a rien à y faire ! C’est d’ailleurs davantage au nom de la logique que de la grammaire.
Exemple :
« On le répète depuis deux ans » ne veut plus rien dire, si l’on formule « on l’a répété depuis deux ans »
À contrario, la phrase correcte « il a abandonné il y a deux ans » devient un non-sens si l’on écrit « il a abandonné depuis deux ans ».

Le phénomène, pour les phrases au passé, est comparable dans d’autres langues : ainsi l’emploi de « da » (en italien), « since » (en anglais), « seit » (en allemand) ou « c » (en russe).

  1. B. : ladite préposition DEPUIS fait bon ménage avec le présent lorsqu’il s’agit d’un état. Exemple « il est éteint depuis un an » = « il y a un an qu’il est éteint »,

alors que l’on dira « il s’est éteint il y a un an ».

Testez vos connaissances en français grâce au Test de Mérimée cf. https://editionsdutroubadour.com/test-de-merimee-lettre-ouverte-aux-ecoles-de-journalisme/

VITE, prenons le français sous notre aile !!!

Ch. Treuil de Montessieu

…………………………………………………………………………………………………………………..29- à Madame Brigitte Macron, professeur de lettres

Dun le Palestel, le 01.01.2018,

mis à jour le 08.09.2023

Objet : halte au verbiage en matière de francophonie, oui à l’excellence française / halte à cette trissotinade de l’accord « inclusif » / épargnons les haut-le-cœur aux amoureux du français

Adage concernant la forme et le fond : la forme représente la porte d’entrée du fond…, et pas seulement dans nos grandes écoles.

Chère Madame,

J´ai l´honneur de vous supplier d´intercéder en faveur du français, une langue qui, en une trentaine d´années, a commencé de sombrer ; pendant ce temps, l’orchestre continue de ronronner sur le Titanic, et les responsables prétendent défendre notre langue dans le monde… Francophonie par-ci, francophonie par-là… Lorsqu’une faute immonde est faite à la radio, sur France-Culture par exemple, je me sens comme bouté hors de France : j’ai un tel haut-le-corps, que je passe immédiatement à une chaîne musicale sans paroles… Et suis-je vraiment un affreux franchouillard, si j’avoue éprouver moins d’affection envers qui m’envoie un courriel débutant par « Hello Vincent, » et contenant le commentaire « LOL » ? Pourquoi cracher sur notre culture ? « Cher Vincent, » n’engage à rien et c’est si doux… « Marrant, hein ? » ça, c’est bien de chez nous…

Se dire que, grâce à sa précision et à sa limpidité, le français fut la langue des cours européennes et de la diplomatie… Cela serait impensable de nos jours. Le franglais, si souvent incriminé, est ici un moindre mal ; non, la gangrène vient de l’intérieur… I parai k’en plus, en o lieu, on veu sinplifié l’ortografe é la gramaire ; c’è super, biento i sufira d’aboyé é de japé pour comuniké ! Le nivèlment par le ba, quoi, é pi surtou pa tro d´éfor. Laisser ainsi notre langue se détériorer conduira immanquablement à la mort de notre culture ; adieu, alors, la prestigieuse identité. Dépêchons-nous, car, à l’étranger, on n’a pas encore eu vent de cette déliquescence annoncée… En tout cas, cessons de livrer le pays à la médiocrité et aux obscurantismes de tout poil !

L´évolution physiologique d´un idiome s´étend sur des siècles mais, en raison du centralisme jacobin, quelques décennies suffisent chez nous. Afin de faire cesser cette dérive, mon idée serait d´affecter le coefficient le plus élevé au français lors des examens et autres concours sanctionnant les études des professeurs des écoles. Comme les différents gouvernements ont négligé cet aspect, les aberrations langagières ont fini par atteindre jusqu´à France-Culture, une station où, fréquemment, on s´exprime comme dans les cours de récréation… C’est pire sur les autres radios ou chaînes de télévision où, à l’écoute, les lettrés peinent parfois à comprendre… Chère Madame, veuillez trouver, sous forme de post scriptum, un aperçu de ce qu´on y entend régulièrement, comme d´ailleurs dans la bouche de nombre d´élus ou de journalistes.

Outre les professeurs des écoles, et pour que la francophonie dans le monde cesse d´être une mascarade, il importerait également de former les professeurs de FLE à la symptyxe, afin de rendre notre langue moins hermétique aux apprenants ; ce procédé est efficace en ce qu’il les familiarise avec les réalités phonétiques du français de l’Hexagone.

En vous remerciant de bien vouloir réveiller, tant qu´il en est encore temps, les Belles au Bois dormant du Ministère de l’Éducation Nationale et de l´Académie Française, je vous prie d´agréer, chère Madame, mes salutations les plus respectueuses et les plus cordiales.

Ch. Treuil de Montessieu

(alias Vincent Lepalestel)

Docteur en Sciences du Langage (UDS), professeur de FLE et d’allemand

P. S. : voici donc une liste non exhaustive des inepties ayant cours en France, à commencer par cette trissotinade de l’accord inclusif :

– « l’inspecteurice s’est réunie avec les journalier·e·s » au lieu de « la personne inspectrice a rencontré les journaliers »

– « rendez-vous sur la plate-forme dédiée. » au lieu de « rendez-vous sur la plate-forme prévue à cet effet. » / « cette émission sera dédiée à ce sujet brûlant. » au lieu de « cette émission sera consacrée à ce sujet brûlant. » / « … par un opérateur dédié » au lieu de « par un opérateur spécialisé »

– « … aux retraités éligibles »  au lieu de « … aux retraités pouvant y prétendre / ayant droit / habilités / autorisés »

– « une aventure intrigante »  au lieu de « une aventure étrange / bizarre / singulière »

– « une situation dans lequel », « des circonstances dans lequel » au lieu de « une situation dans laquelle », « des circonstances dans lesquelles »

– « … âgées entre 20 et 30 ans » au lieu de « … âgées de 20 à 30 ans », « … avec une réduction entre 5 et 10 % » au lieu de « … avec une réduction comprise entre 5 et 10 % »

– « le ministre a déclaré qu´il viendra » au lieu de « le ministre a déclaré qu´il viendrait »

– « elle s´est assis », « elle est surpris » au lieu de « elle s´est assise », « elle est surprise »

– « il est intéressé à faire un stage » au lieu de « il est intéressé par l´idée de faire un stage »

– « Il en va de leur survie » au lieu de « Il y va de leur survie »

– « Chaque 24 mars » au lieu de « Tous les 24 mars »

– « Respectez 1 mètre entre chaque personne » au lieu de « Respectez 1 mètre entre deux personnes »

– « Tous les semaines » au lieu de «Toutes les semaines »

– « Tous les cinq minutes » au lieu de «Toutes les cinq minutes »

– « nous avons commencé depuis deux ans » au lieu de « nous avons commencé il y a deux ans »

– « je sais pas qu’est-ce que vous en pensez », « on va voir qu´est-ce qu´il dit », « je sais pas où est-ce qu´il va » au lieu de « je (ne) sais pas ce que vous en pensez », « on va voir ce qu´il dit », « je (ne) sais pas où il va »

– « espérons que ça soit juste », « en espérant que ça soit une victoire » au lieu de « espérons que c´est juste », « en espérant que ça sera une victoire »

– « il semble que c´est… », « il semblerait qu´ils ont … » au lieu de « il semble que ce soit… », « il semblerait qu´ils aient … »

– « aujourd’hui, c´est dimanche »  au lieu de « aujourd’hui, on est / nous sommes dimanche »

– « le seul qui a compris », « le dernier qui est capable » au lieu de « le seul qui ait compris », « le dernier qui soit capable » ou encore « le seul à avoir compris », « le dernier à être capable »

– « que ce soit bleu, que ce soit vert, que ce soit jaune » au lieu de « que ce soit bleu, vert ou jaune »

– « qu´il s´agisse de blé, qu´il s´agisse de maïs, qu´il s´agisse de seigle » au lieu de « qu´il s´agisse de blé, de maïs, ou de seigle »

– « ceci dit, … » au lieu de « cela dit, … »

– « merci pour être venu », « merci pour avoir participé » au lieu de « merci d’être venu », « merci d’avoir participé »

– « à la fois il est doué, à la fois il est timide… » au lieu de « il est à la fois doué et timide »

– « on entend des critiques en disant ça risque d’être cher » au lieu de « on entend exprimer des critiques disant que ça risque d’être cher » ou encore « selon certaines critiques, ça risque d’être cher ». Comme « en disant » est employé à tort et à travers, il en résulte des phrases aberrantes ! Dans le cas présent, le locuteur ignorait que ce gérondif se rapportait à « on », ce qui donne « tout en disant que ça risque d’être cher, on entend des critiques ». Aïe aïe aïe…

– « qu´est-ce que c´est un musicien ? » au lieu de « qu´est-ce qu´un musicien ? » ou bien « qu´est-ce que c´est qu´un musicien ? »

– « je fais ce que j’ai envie » au lieu de « je fais ce dont j’ai envie »

– « ce que j´ai peur, c´est que… » au lieu de « ce dont j´ai peur, c´est que… »

– « c´est mieux de faire… » au lieu de « il vaut mieux faire… »

– « peut-être il est » au lieu de « peut-être qu´il est » ou bien « peut-être est-il »)

– « c’est de ça dont nous allons parler » au lieu de « c’est de ça que nous allons parler »

– « Prenez celui-là qui est sur la table », « celui-là que j´ai acheté, est mieux » au lieu de  « Prenez celui qui est sur la table », « celui que j´ai acheté, est mieux »

– « à l’époque » au lieu de « à une époque » ou bien « autrefois » ou bien « il fut un temps » ou bien « naguère (= il y a peu de temps) » ou bien « jadis (= il y a très longtemps) » ou encore « Dans le temps, »

– « un moyen pour … » au lieu de « un moyen de … »

– « à insu de son plein gré » au lieu de « à son insu »

– « c´est le moins pire » au lieu de « c´est le moins grave » ou bien « c´est le moins laid »

– « il a trop de la chance » au lieu de « il a vraiment de la chance » ou bien « il a vraiment beaucoup de chance »

– « vous n´êtes pas sans ignorer que » au lieu de « vous n´êtes pas sans savoir que »

– « il en va de notre crédibilité » au lieu de « il y va de notre crédibilité »

– « une tentative d´attentat » au lieu de « un attentat déjoué »

– « faire preuve d´humanisme » au lieu de « faire preuve d´humanité »

– « une vraie artiste », « un vrai homme » au lieu de « une véritable artiste », « un homme, un vrai » (et que dire aussi de l’immonde « c’est des vrai amis » vs. l’harmonieux « ce sont de vrais amis »)

– « le plus beau que je ai jamais vu » au lieu de « le plus beau que j´aiE jamais vu »

– « les véhicules municipal » au lieu de « les véhicules municipaux »

– « pour pallier au manque » au lieu de « pour pallier le manque »

– « le jour pointe », « en attendant que le jour pointe » au lieu de « le jour point », « en attendant que le jour poigne »

De même a-t-on distinctement entendu, lors d´une retentissante prise de fonctions :

– « c´est cela, ce que nous voulons atteindre » au lieu de « Voilà ce que nous voulons atteindre »

– « c´est ça, ce que je demande » au lieu de « c´est ça, que je demande » ou encore « Voilà ce que je demande »

– « refonder l´Europe / le parti » au lieu de « refondre l´Europe / le parti »

– « loin s´en faut » au lieu de « tant s´en faut » ou encore « loin de là »

– « qu´est-ce t´emmènes ? » (ayant transité par « qu´est-ce t´amènes ? ») au lieu de « qu´est-ce (que) t(u)´apportes ? »

– « t´occupe ! » au lieu de « (ne) t´en occupe pas ! » ou bien « laisse tomber ! »

– « j´ai envie de faire pipi » au lieu de « j´ai besoin de faire pipi »

(cf. « j´ai envie de boire un café »)

Sans parler des anglicismes :

– « on peut constater que… » ou bien « on peut voir que… » au lieu de « on constate que… » / « on voit que… »

– « il est confus » au lieu de « il est troublé, perturbé » (en effet, on est, ici, en présence d´une confusion langagière…)

Faute d´open space, et comme y a ni challenge ni dead line, YES ! faisons l´impasse sur les tonnes de mots anglais employés, là aussi, à tort et à travers, sinon on court au burn out

… ou des germanismes :

– « dès 200 € » au lieu de « à partir de 200 € », « dès 800 mètres d’altitude » au lieu de « à partir de 800 mètres d’altitude »

– « il est devenu vieux » / « il est devenu gros » / « devenir riche » au lieu de « il a vieilli » / « il a grossi » / « s’enrichir »

– « offrir un cadeau » au lieu de « faire un cadeau »

– « recevoir de l’argent » au lieu de « toucher de l’argent »

– « ça dure seulement un mois » au lieu de « ça (ne) dure qu’un mois » (en effet, les publicitaires craignent de ne pas être compris des étrangers ; d’où, là aussi, un appauvrissement de la langue…)

… ou des crottes de chien envahissant les trottoirs :

– « je kife grave » qui peut tout vouloir dire, à l´auditeur de biffer les mentions inutiles : « j´en raffole », « c´est mon obsession », « j´aime assez », « mon royaume pour un … (cheval) », « je donnerais ma vie pour en avoir », « j´apprécie vraiment », etc. etc.

– « j´ai les boules » qui peut tout vouloir dire, à l´auditeur de biffer les mentions inutiles : « j´en ai marre », « je suis excédé », « ça m´angoisse », « je (n)´ai pas envie », « je (ne) suis pas très motivé », « je sature », etc. etc.

Ah, si seulement il n´y avait que ça !

Cela atteint des proportions telles, que les Hexagonaux ne se comprennent plus entre eux… Faisons entendre à un lettré et à un analphabète « je (ne) suis pas sûr qu´il ait » ; le plus souvent, ce dernier comprendra « je (ne) suis pas sûr qu´il est ».

Et que penser de la mort du trait d´union ? Nombre de placards publicitaires en sont dépourvus dans leurs accroches, ainsi : « louez moi ! », « équipez vous ! », « connaissez vous… ? »

Sans parler du salmigondis des SMS, jetons un coup d´œil aux courriels et aux différents forums : la dérive est désolante ! On arrive presque à une faute d´orthographe par mot…

Il faudrait en outre que les enseignants recommencent à maîtriser les différents registres, du soutenu au plus familier, afin de sensibiliser les enfants, dès leur plus jeune âge, au plaisir qu´il peut y avoir à passer sciemment du plus argotique au plus soutenu… Remettons contrepèteries et jeux de mots au goût du jour, car ils leur permettent d’enrichir leur vocabulaire tout en acquérant un recul salutaire sur les structures de la langue.

Cessons aussi de donner en pâture des textes de chansons aux écoliers, textes conçus dans un français approximatif, tant sur le plan du vocabulaire, que sur celui de la grammaire ou de la versification. Ne disposons-nous pas d´un fonds immense d´œuvres littéraires fameuses ? Il importerait également de leur apprendre la phonétique et la prosodie, tout aussi malmenées ; une véritable peste anglo-saxonne a envahi l´univers de la chanson française, conférant à notre langue un accent rappelant celui de Truchtersheim 😉 (charmant village au demeurant). L´un des premiers à avoir pratiqué cette prosodie se nomme Yves Duteil, c´est un comble, dans… « La langue de chez nous », chanson prétendant glorifier le français, mais s´achevant sur « Et qu’il a composé toute une symphonie » en accentuant SYM au lieu de NIE !

Que disparaissent aussi les œufs (ou les E ?) en fin de mot, car ils deviennent obsédants ! Exemple : BonjourEU, c’est pourEU… l’ingénieurEU qui loge au fond de la courEU ;  c’était surEU son pare-brisEU, à mon aviEU, c’est un PVEU. Cette langue s’enlaidit de jour en jour…

Que les instituteurs ressuscitent donc les liaisons « zà propos » ! Réapprenons-leur à prononcer « deux/trois/six/dix/onze/quatre-vingts œufs, quatre œufs, cinq œufs, sept/huit/vingt/cent œufs, neuf œufs, mille œufs » avec, respectivement, la liaison « zeu, reu, keu, teu, feu, leu ». Partant de cet exercice, on passerait aux liaisons avec les mots « euros », « hommes », « élèves », pour éviter d´entendre (de la bouche d´un responsable du Ministère de l´Éducation Nationale) « des effectifs de deux cent élèves », le pauvre ignorant que cent prenait ici un S.

Qu´on les entraîne également à éradiquer le coup de glotte germanique devant les voyelles à l´initiale des mots, cette autre peste langagière ayant débuté avec le président Chirac…

Exemples : (le signe HH symbolisant, dans la liste ci-dessous, non pas un H aspiré, mais une brusque césure, interruption rappelant l´allemand standard)

« le cadre / HHidéal » au lieu de « le cadridéal »

« quatre / HHannées » au lieu de « quatrannées »

« ils onte / HHune autorité » au lieu de « ils ontune autorité »

« Elle faite / HHun pas » au lieu de « Elle faitun pas »

« une / HHincroyable situation » au lieu de « unincroyable situation »

« de for HHorages » au lieu de « de forzorages »

« vigilance / HHorange » au lieu de « vigilançorange »

« d’origine / HHaccidentelle » au lieu de « d’originaccidentelle »

« vrais-fau / HHôpitaux » au lieu de « vrais-faux zôpitaux »

(ad libitum)

Pour conclure, voici trois idées nous incitant à réfléchir :

1- Mal parler, c’est comme puer de la bouche… Disons que l’expression soignée est de l’ordre de l’hygiène. Aïe, mais alors, cela impliquerait qu’elle doit faire intervenir le conscient ?

2- « Voyons, il est normal qu’une langue évolue ! » objecteront les sceptiques ; sur des siècles, certes, mais pas en termes de semaines ! Tout étant centralisé chez nous, c’est en quelques jours qu’une faute fait le tour de l’hexagone, notamment en raison du matraquage émanant des radios et des télés. Il faut dire que le microcosme que représente ce village qu’est Paris, favorise un brassage social très efficace, notamment dans les divers établissements en vogue… Peuvent s’y côtoyer nouveaux riches incultes, m’as-tu-vu désargentés (comme bibi) ou intellos de tout poil, et cette promiscuité favorise la propagation des fautes par mimétisme. Une pandémie, en somme. Un(e) séduisant(e) ignare peut ainsi être à l’origine d’une aberration langagière qu’on retrouvera sur tout le territoire en un rien de temps. En revanche, comme, personnellement, je ne m’adresse pas à des millions d’auditeurs, une faute que je vais faire dans mon cercle d’amis n’aura que fort peu d’incidence sur l’évolution de la langue française…

3- Les films anglo-saxons : en vue de leur synchronisation en français, les traductions, business aidant, se font trop rapidement et, surtout, sans contrôle sérieux ; par conséquent, nombre de tournures approximatives et d’anglicismes viennent polluer les oreilles des Français, qui les adoptent inconsciemment et sans esprit critique… Et à ce niveau d’opacité, par manque de temps, aucune Académie Française n’est en mesure d’intervenir ! C’est donc à chacun de nous de prendre le français sous son aile

Pour conclure : vite, redonnons aux professeurs des écoles l´amour des tournures ciselées, le goût de la belle prononciation et de la prosodie, mais aussi la culture des bons mots ; au fait, comme il y a une différence entre « des bons mots » et « de bons mots », il faudrait se remettre à imposer le « de » devant le groupe adjectif-nom, et à reconsidérer le « des » comme erroné… « Elle porte de belles robes » et pas « Elle porte des belles robes ». Et l’objection éculée récurrente « Personne ne dit plus ça ! » tomberait à son tour dans les oubliettes. Quel bonheur ce sera, lorsque, de la pauvre serpillière qu’il est devenu, le français se muera en une exquise friandise à savourer au quotidien ! Tenez, voici de gentilles mises en bouche : les Nippons n’aiment pas qu’un chien leur jappe au nez… Découvrons aussi les surprises que réservent les conjugaisons des verbes mastiquer (qui serait donc pronominal ?), ou encore allécher à l’imparfait… Comparons il faut allécher vos invités et il faut que vous alléchiez vos invités. N’avons-nous pas une langue merveilleuse ?

Le culte de la formulation adéquate stimulant la matière grise, les enfants augmentent leurs chances de devenir des roseaux pensants…

Merci de votre attention.

 

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..